CULTURE. Les affaires évoluent à la vitesse grand V pour les artistes de Flaflam Studio depuis la création de l’entreprise il y a un an et demi. Voilà maintenant que quatre bandes dessinées seront publiées chez Presses Aventure.
«On s’était fixé un objectif de cinq ans avant de se faire remarquer par une maison d’édition et ça pris finalement six mois!» s’exclame encore surpris Félix Laflamme, illustrateur.
On se souviendra que lorsqu’ils avaient lancé Flaflam Studio en juillet 2016, Félix et sa conjointe Claude DesRosiers avaient en tête de commencer modestement en autopubliant leurs BD à compte d’auteur sur leur site web et de compléter avec des animations et un service d’illustrations jeunesse sur mesure. Quelques semaines plus tard, leur première bande dessinée numérique voyait le jour, puis une seconde est parue, à l’Halloween précisément.
Se sont greffés à travers ces deux beaux projets différents contrats.
Et l’année 2016 s’est terminée de belle façon pour les deux partenaires : une maison d’édition intéressée par leur travail et des pourparlers avec Alex A, auteur de la série culte L’agent Jean.
«Alex A cherchait quelqu’un pour faire la coloration de son prochain album de L’Agent Jean. Il avait lancé l’appel sur Facebook. Après quelques discussions, j’ai eu le contrat de faire 90 pages sur 110 du tome 2 de la saison 2. Et présentement, je fais le tome 3», explique l’illustrateur, soulignant avoir toujours été en admiration avec le travail de cet artiste.
«Entre-temps, nous avons reçu une autre offre d’une deuxième maison d’édition. À la fin mars 2017, on a finalement signé un contrat avec Groupe Modus / Presses Aventure. C’est la maison d’édition qui a cliqué le plus parce qu’elle avait la même vision que nous», poursuit Mme DesRosiers.
«J’ai toujours voulu faire quelque chose dans le même style que L’Agent Jean, donc être publié à la même maison d’édition, ça aidait», expose M. Laflamme.
Ce n’était toutefois pas le temps de s’asseoir sur ses lauriers. Les artistes n’avaient que seulement cinq mois devant eux pour réaliser plus d’une centaine de pages de bandes dessinées. Un défi important et stimulant.
«En cinq mois, il fallait réaliser deux BD de 64 pages chacune. À titre informatif, chaque page nécessite 10 h de production (croquis, mise au propre, encrage, coloration…). Et ça, ça exclut le scénario. On a en quelque sorte sacrifié notre été pour les réaliser, mais ç’a été un plaisir», affirme avec satisfaction le Drummondvillois.
Ces multiples heures de labeur ont donné lieu aux deux premiers tomes de la série Les mégaventures de Maddox.
«C’est comme un rêve de p’tit cul! J’ai tellement hâte qu’ils sortent!»
L’histoire met en vedette deux écoliers ordinaires, Maddox et Aurore, à qui il arrive des aventures extraordinaires. Bigfoot, vampires, machine à cloner, extraterrestres… leur petite ville est loin d’être aussi paisible que ce qu’ils croyaient!
«Les garçons autant que les filles apprécieront l’histoire. C’était clair pour nous dès le départ qu’on ne voulait pas cibler un sexe en particulier», laisse entendre Claude DesRosiers, ajoutant que les livres sont destinés aux 8 ans et plus.
Les illustrations sont très colorées et le vocabulaire est riche et diversifié.
«Quand j’écris le scénario, je ne rabaisse pas le vocabulaire. L’éditeur aime ça, car les jeunes peuvent apprendre de nouveaux mots», précise-t-elle.
Les tomes 1 et 2 ont été publiés simultanément le 7 février. Les jeunes artistes dynamiques et tout aussi colorés que leurs bandes dessinées seront au Buropro Citation de Drummondville le 10 février de 13 h à 15 h, pour le lancement officiel.
Ils font savoir que le troisième tome est très avancé et que le scénario du quatrième est déjà en chantier.
«Nous avons signé pour quatre et nous ne voulons pas qu’il y ait beaucoup d’espace entre la sortie de chacun. Nous avons tellement d’idées que nous aimerions nous rendre à huit, mais on verra», laisse entendre Félix Laflamme, plein d’ambition.
Entre la création et la famille, les deux partenaires de vie consacrent du temps pour transmettre leur passion aux jeunes dans les écoles et les CPE, et ce, dans le but de les initier au 9e art. Leur désir est de transmettre le goût à la lecture, rien de moins. Ils participeront également à presque tous les salons du livre de la province.
«J’ai toujours dit que je voulais le même succès ou au moins la moitié du succès de L’Agent Jean donc on va continuer à travailler fort pour y parvenir! On veut faire notre nom dans le livre jeunesse et on est confiants», conclut d’un ton assuré Mme DesRosiers.