La Ville révise son code d’éthique et de déontologie

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Par Jean-Pierre Boisvert
La Ville révise son code d’éthique et de déontologie

Le conseil municipal de Drummondville a révisé son code d’éthique et de déontologie pour inclure un nouveau chapitre portant sur le harcèlement et la violence au travail.

Le nouveau texte, adopté lundi soir, commence par la mention que «tout membre du conseil s’engage à maintenir un milieu de travail exempt de toute forme de harcèlement et de violence».

À une époque où l’actualité a amené à l’avant-scène des comportements répréhensibles de la part de personnalités connues, les élus ont défini ainsi le harcèlement psychologique au travail : «Il consiste en une conduite vexatoire se manifestant par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle conduite porte atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique de la personne et qui entraîne, pour celle-ci, un milieu de travail néfaste. Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour la personne».

Le nouveau chapitre précise que le harcèlement psychologique inclut le harcèlement sexuel et le harcèlement discriminatoire.

«Le harcèlement sexuel peut comprendre des avances sexuelles, des allusions ou des propositions déplacées, ou toute autre forme de plaisanterie ou comportement à connotation sexuelle, de nature à porter atteinte à la dignité ou à l’intégrité physique ou psychologique de la personne».

Quant à la violence, elle est définie «comme un exercice abusif de pouvoir par lequel un individu en position de force cherche à contrôler une autre personne en utilisant des moyens de différents ordres afin de la maintenir dans un état d’infériorité ou de l’obliger à adopter des comportements conformes à ses propres désirs. La violence comprend la violence physique, corporelle, matérielle ou morale».

De plus, les membres du conseil «s’engagent, personnellement, à ne faire subir aucune forme de harcèlement et de violence au travail et à prendre tous moyens raisonnables pour prévenir et faire cesser, lorsque portés à leur connaissance, ceux-ci».

Nul doute que ces définitions de harcèlement et de violence pourraient servir d’exemple à d’autres instances et même à d’autres milieux de travail. Le maire Alexandre Cusson, questionné là-dessus, l’a reconnu. «Nous, en tant qu’élus, il faut donner l’exemple et tant mieux si ça peut servir à d’autres. On remettra le texte».

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