CULTURE. La section drummondvilloise des Impatients a lancé sa campagne de financement 2018 sous le thème «J’offre l’amour à ceux qui l’attendent».
Par la vente du coffret «Mille mots d’amour» des Impatients et par d’autres activités, la section locale s’est fixé un objectif de 25 000 $ pour sa campagne 2018.
Le samedi 10 février, les Impatients tiendront une activité signature à la librairie Renaud-Bray des Promenades. De 14 h à 16 h, Kim Thuy, Patrick Senécal et Alain Labonté, qui ont participé à l’écriture des coffrets des Impatients, seront sur place pour échanger avec les gens et pour dédicacer les coffrets.
Rappelons que le 10e coffret «Mille mots d’amour», en vente chez Renaud-Bray, renferme des lettres inédites écrites par de nombreuses personnalités. Après les lettres de Karine Vanasse et Fred Pellerin publiées la semaine dernière, nous vous proposons deux autres lettres cette semaine, celles écrites par Jay Du Temple et Patrick Senécal.
Je t’aime plus qu’un peu, mais moins que trop (lettre de Jay Du Temple)
Je ne t’aime pas à me rendre malade parce que lorsque je suis malade, tu ne me laisses pas te donner des bisous.
J’aimerais te dire que je t’offrirais la lune, mais je sais que tu trouves que ton appartement n’a pas assez de rangement et que tu aimes ton appartement, donc que tu ne voudrais pas déménager dans un endroit où la lune pourrait être rangée, c’est pourquoi je ne te l’offrirai pas. Sinon, je ferais les démarches pour le faire.
Je t’aime jusqu’à dormir avec toi dans un lit simple superposé, et ce, même si celui d’en bas est libre.
Je t’aime parce que tu veux dormir dans le lit d’en haut.
Je t’aime car tu m’aides à me mettre de la crème solaire au milieu du dos parce que je ne suis pas assez flexible pour m’y rendre et quand tu n’es pas là, je brûle.
Je t’aime car tu aimes les mêmes restaurants que moi, mais ne termines jamais tes plats, donc je peux toujours terminer ton assiette.
Je t’aime parce que tu conduis manuelle et je trouve ça séduisant. Sache que je t’aimerais même si tu conduisais automatique, ou pas du tout.
J’aime les cannolis, mais d’une manière très différente que je t’aime toi.
Ce que j’aimerais plus que tout, c’est être capable de te dire je t’aime, tout simplement. Ni plus, ni moins. Ni à cause, ni parce que. Ni au conditionnel, ni au futur, ni au passé. Pas fancy, pas déguisé. Juste, je t’aime. Toi, ici, maintenant.
Je ne pourrais vivre sans toi (lettre de Patrick Senécal)
Tu es absurde, mais je te trouve souvent pleine de sens.
Tu es cruelle, te fréquenter est risqué, et tu peux nous blesser profondément sans aucune raison ; mais jusqu’à maintenant, tu m’as épargné, même si j’ignore pourquoi.
Tu es injuste, mais parfois tu fais preuve d’une cohérence admirable. Et dans ces moments-là, nous sommes rassurés et nous te remercions.
Tu es menteuse, car tu promets l’éternité alors que tu finiras par me quitter, comme tu as quitté des milliards d’individus et que tu en quitteras des milliards d’autres. Malgré tout, ton mensonge est nécessaire pour avancer, pour croire, pour évoluer et s’émerveiller.
Tu es éphémère, et c’est ce qui te rend si précieuse, si attirante.
Tu es une bitch, comme le veut le dicton anglophone. Mais je t’aime quand même, inconditionnellement. Parce que t’aimer est le seul moyen d’être heureux, la seule voie pour éviter la grande faucheuse. Ne pas t’aimer, c’est renoncer à tout, à soi.
Alors, s’il te plaît, reste avec moi encore un peu. Je ne pourrais vivre sans toi… et c’est vraiment le cas de le dire.