Un message de persévérance livré par un soldat victime d’une explosion

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Par Jean-Pierre Boisvert
Un message de persévérance livré par un soldat victime d’une explosion
Des intervenants et des élèves du CFER des Chênes de Drummondville. (Photo : Gracieuseté)

Qui de mieux qu’un soldat victime d’une explosion, qui a mis des mois à reconstruire son corps meurtri, pour livrer un message de persévérance à ceux qui débutent dans la vie?

C’est ce à quoi ont eu droit les élèves du CFER (Centre de formation en entreprise et récupération), de la Commission scolaire des Chênes, lorsque Christian Miranda, retraité du Groupement technique du 2e bataillon Royal 22e régiment, est allé leur rendre visite récemment.

«Même avec des limites, qu’elles soient physiques, physiologiques ou intellectuelles, il est important de regarder en avant. Il ne faut jamais abandonner et, au contraire, nous devons travailler deux fois plus fort afin d’atteindre nos objectifs. La réussite vient avec la somme des efforts que nous y mettons», a raconté essentiellement le conférencier, selon ce que rapporte la Commission scolaire.

La vie du capitaine Maranda a basculé le 1er août 2009 alors qu’un engin artisanal a explosé durant une mission à Kandahar. Deux ingénieurs de combat furent tués sur le coup et Christian Maranda a subi d’importantes blessures sur tout un côté du corps.
Il fut alors placé dans un coma artificiel pendant des semaines. Plusieurs interventions chirurgicales ont été nécessaires au cours des mois d’hospitalisation qui ont suivi. Ce processus a duré plusieurs années, au cours desquelles les séjours à l’hôpital se sont enchaînés afin de poursuivre les opérations et la réhabilitation.

Pendant cette période, alors que ses chances de survie étaient quasiment nulles, ou que les probabilités qu’il soit à nouveau capable de marcher n’étaient pas bonnes, le combattant dit avoir vécu des périodes de découragement. Jusqu’au jour où il a accepté ses limites. Le capitaine a compris qu’il pouvait être encore utile à la société, mais d’une autre façon et c’est alors qu’il s’est construit un avenir en considérant son état.
Il est devenu un athlète en «parakayak» et il offre maintenant des conférences à travers le Québec. Nul doute que son passage au CFER des Chênes de Drummondville et son message de résilience et de persévérance resteront gravés longtemps dans la mémoire des nombreux jeunes et intervenants qui ont assisté à cette rencontre. Celle-ci a été rendue possible grâce à l’implication du CFER et du Club Rotary Drummondville.

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