«Le feu a brûlé mon commerce mais il n’a pas brûlé ma passion»

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Par Jean-Pierre Boisvert
«Le feu a brûlé mon commerce mais il n’a pas brûlé ma passion»
Le feu a complètement détruit les commerces du 267 de la rue Lindsay. (Photo : Jean-Pierre Boisvert)

«Le feu a brûlé mon commerce mais il n’a pas brûlé ma passion».

C’est ce qu’affirme Marc Gaucher, le propriétaire de l’OB’CD du disque, l’un des commerces qui ont complètement disparu dans l’incendie qui a ravagé le bâtiment du 267 de la rue Lindsay dans la nuit de samedi à dimanche.

«Ah oui, je recommence à zéro. Je suis sous le choc pour le moment. C’est épouvantable de voir le fruit d’un travail de 15 ans être réduit en miettes. Mais, mon commerce va renaître de ses cendres. Ce sera ailleurs bien sûr. Je vais m’y mettre dès le lendemain de Noël. Je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort», a confié Marc Gaucher au cours d’un entretien téléphonique avec L’Express.

Selon lui, le défi d’une relance sera augmenté du fait qu’il se spécialisait dans la vente de matériel usagé, notamment des disques, CD et autres DVD. «Quand tu vends du neuf, tu appelles tes fournisseurs après un incendie et tu passes de nouvelles commandes. Mon problème sera de trouver des disques, des CD et des DVD usagés. Je vais commencer par lancer un appel aux gens qui ont du matériel à donner. Ils n’ont qu’à communiquer avec moi par téléphone (819-478-4400) et, s’il le faut, j’irai chercher chez eux ce qu’ils ont à donner».

Marc Gaucher pourra bientôt profiter d’un local que lui a offert son propriétaire Jean-Guy Ferland, là où il pourra entreposer du matériel. Celui qui a organisé en juin dernier un bazar dont les recettes de 2900 $ ont été remises à la Maison René-Verrier a remarqué que les gens sont généreux dans de telles occasions.

Nathalie Gaucher, Karine Rioux, Marc Gaucher et Anik Lapointe avaient assisté à la remise du chèque de 2900 $ à la Maison René-Verrier en juin dernier

 

«Je sens que les énergies seront positives. Je suis déterminé à relancer mon commerce», lance-t-il.

Le commerçant durement éprouvé est pourtant bien conscient que le support numérique et les iTunes de ce monde affectent la vente des disques. «Je vais repartir ça avec une nouvelle formule qui tiendra compte de ces considérations. Je vais m’ajuster à cette mode et je vais amener une nouvelle clientèle».

Marc Gaucher dit qu’il a des assurances. «Oui mais elles ne couvrent pas tout», concède-t-il.

Si Noël ne lui a pas réservé le plus beau des cadeaux en 2017, peut-être que l’année 2018 lui réservera d’heureuses surprises.

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