«Tous les indicateurs sont au rouge»

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Par Cynthia Martel
«Tous les indicateurs sont au rouge»
(Photo : Cynthia Giguère-Martel)

MANIFESTATION.  Les négociations locales débutant dans plusieurs CISSS et CIUSSS de la province, 400 travailleurs de la santé ont fait une chaîne humaine devant l’Hôpital Sainte-Croix mercredi midi pour réclamer plus d’«oxygène».

«Les négociations locales débutent un peu partout au Québec. Nous suivons ça de près. Tous les indicateurs sont au rouge dans le réseau de la santé et des services sociaux. Les arrêts de travail atteignent des sommets inégalés. Les gens quittent le réseau en raison de la surcharge de travail. Il faut profiter de ces négociations pour changer de cap et redonner de l’oxygène au personnel. C’est la seule manière d’améliorer les services à la population. Ces négociations locales sont une opportunité pour les employeurs des mégas-établissements d’établir un dialogue avec les syndicats. C’est un dialogue essentiel si on trouve des moyens pour améliorer le climat de travail», a martelé Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Jeff Begley

 

La FSSS craint que les CISSS et CIUSSS aient pour objectif d’augmenter la mobilité et la flexibilité du personnel durant ces négociations. De tels objectifs ne permettent pourtant pas d’atténuer les nombreux problèmes vécus actuellement par le personnel du réseau, selon les délégués syndicaux.

 

«Si on veut aider le personnel épuisé du réseau, on doit faire tout autrement que de poursuivre sur la voie de la flexibilité à tout prix, a soutenu M. Begley. C’est pourquoi nous aurons des priorités de négociation pour améliorer les conditions de travail, notamment pour exiger plus de stabilité, pour la conciliation famille-travail-études et pour moins de précarité au travail. Le personnel du réseau subit la réforme Barrette et les compressions budgétaires et il ne passe pas une semaine sans qu’on ne parle des problèmes qu’ils vivent. Il est temps que les employeurs entendent ce message de détresse!»

«Les femmes (elles représentent 80 % du réseau) ont besoin plus de stabilité, mais pas plus de mobilité. On doit également leur offrir plus de conciliation travail-famille. De plus, elles ont besoin de bonnes conditions pour avoir un peu d’air. Finalement, on a besoin que les employeurs ne fassent pas comme le ministre Barrette. Il faut des employeurs qui vont mettre en place des conditions décentes pour retenir et attirer le personnel», a affirmé Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Josée Marcotte

Soulignons qu’à la suite de la fusion des accréditations syndicales engendrées par l’adoption du projet de loi 10, l’ensemble des syndicats touchés doivent négocier de nouvelles conventions collectives locales. Si certaines clauses font partie des conventions collectives nationales, d’autres sont à négocier au niveau local.

Au cours des deux prochaines semaines, nous allons démontrer au ministre et au gouvernement que ce n’est pas vrai qu’on va se laisser faire et que les solutions, c’est nous qui les possédons, parce que nous sommes sur le terrain au quotidien», a laissé entendre Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN .

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