ARTS VISUELS. Pour souligner le 50e anniversaire de l’Expo67, Julie Lambert a fouillé dans ses souvenirs et ceux de ses proches afin de recueillir leurs témoignages sur cet événement des plus marquants.
L’artiste Julie Lambert avoue avoir un petit côté ethnologue et un intérêt pour la mémoire. Elle utilise à l’occasion les archives familiales, des bobines de films tournées en super 8mm dans les années 1960 et 1970, pour documenter ses projets artistiques.
«Ce que je préférais dans les projections de films familiaux, c’étaient les commentaires que chacun apportait sur les images muettes. C’est pour cette raison que j’ai priorisé le son plutôt que les images cette fois-ci.»
L’intérêt de cette œuvre réside avant tout dans ces 14 capsules audio racontant des anecdotes d’enfants, d’adolescents ou de jeunes adultes qui replongeront les visiteurs dans l’époque de l’Expo67.
C’est d’ailleurs par ce projet sur l’Expo67 que l’artiste a appris que son grand frère avait réalisé l’exploit de se rendre à l’Expo en canot à partir de Sherbrooke. «Il a descendu la rivière Saint-François et a dû faire du portage au centre-ville de Drummondville afin de contourner le barrage. Ce fait avait été rapporté dans le journal local de Drummondville en 1967 et figure parmi les découpures de presse juxtaposant les photos d’archives», précise-t-elle.
L’œuvre est construite à la manière du scrapbooking où les photos d’archives et les artéfacts accompagnent les commentaires audio et les anecdotes racontées par les 14 participants à ce projet.
Les extraits sonores sont accessibles via téléphones intelligents et à l’aide d’une application de lecteur de code QR. Mme Lambert précise aux visiteurs d’apporter leur tablette ou téléphone intelligent ainsi que des écouteurs afin de profiter pleinement de l’expérience audio.
L’exposition est en montre jusqu’à la mi-décembre aux heures d’ouverture de la nouvelle bibliothèque.