Des étudiants étrangers se racontent

Des étudiants étrangers se racontent
Sofia Ferrei de Sousa Stiess et David Elkienbaum étudient au Collège Saint-Bernard cette année.

ÉDUCATION. Depuis 10 ans, le Collège Saint-Bernard de Drummondville accueille des étudiants étrangers dans son programme international. Ces adolescents quittent famille et pays pour s’établir ici pendant la période scolaire.

Ils viennent découvrir un nouveau monde, apprendre et étudier. Ils proviennent d’une dizaine de pays d’un peu partout dans le monde. Le directeur du programme d’accueil des étudiants internationaux, Frédéric Malette, parle bien plus d’une expérience de vie que le simple enseignement scolaire.

«Ils arrivent dans tout un système et un encadrement qui se rapproche beaucoup d’une vie de famille. On agit comme si c’était les nôtres, c’est une grosse responsabilité, car je deviens leur tuteur légal», a-t-il expliqué en précisant que toute une équipe migre autour de lui dans ce programme international.

David Elkienbaum, 15 ans, est l’un de ces étudiants. Il vient de l’île de La Réunion.

«Il y a une énorme différence entre le système d’éducation d’ici et celui de chez moi. Les études sont plus avancées au Canada et je vais pouvoir en profiter. Je suis arrivé ici en confiance, car mon frère a passé deux ans ici. Malgré tout, mes premiers jours ont été plus difficiles», a raconté celui qui est accompagné de sa mère pour quelques mois. Pour le jeune étudiant, qui prévoit compléter son 4e et 5e secondaire ici, le dépaysement est total.

«Ce que je trouve le plus difficile, c’est de ne pas voir la mer. À La Réunion, il y a la mer partout. J’appréhende aussi l’hiver canadien. Je n’ai jamais vécu sous les 20 degrés», a ajouté David Elkienbaum.

Une expérience enrichissante pour les étudiants, mais qui se chiffre entre 20 et 30 000 $ par année.

«Quand l’élève arrive, il n’a plus rien à payer. Il dort en résidence au collège la semaine, et la fin de semaine, ils sont dans des familles d’accueil. En fin de compte, quand on compte toutes les dépenses, ce ne sont pas des revenus énormes pour le collège. On retire beaucoup plus du bénéfice humain et social en mettant en contact les étudiants locaux et les élèves du programme international», a expliqué M. Malette.

Ces jeunes viennent ici pour pratiquer, entre autres, le hockey, le football, mais pour Sofia Ferrei de Sousa Stiess, c’est la francisation qui a attiré son attention. «Je voulais trouver un établissement au Canada qui offrait l’enseignement en français. Avec l’aide d’une agence, j’ai déniché le Collège Saint-Bernard et en visitant leur site web, je me suis sentie en confiance. Avec mes parents, on a entrepris les démarches afin que je puisse passer six mois ici», a raconté l’étudiante allemande de 14 ans qui se débrouille facilement dans la langue de Molière. Elle s’est vite habituée à son environnement bien que sa terre natale lui manque.

Le directeur du programme, Frédéric Malette, peut compter sur une clientèle grandissante. «On a reçu 116 demandes pour cette année, il n’en reste que 40. Avec les années, les anciens étudiants internationaux deviennent des ambassadeurs, mais nous avons aussi des agents, un peu comme au hockey, qui nous trouvent des étudiants. Nous sommes aussi membres d’un site qui répertorie les écoles qui offrent un programme comme le nôtre», a-t-il conclu.

Les pays présents au collège : Canada, États-Unis, Saint-Barthélemy, Brésil, Espagne, France, Allemagne, Madagascar, La Réunion, Sénégal, Côte d’Ivoire, Thaïlande et la Guinée.

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