«La lecture est la base de tout»

«La lecture est la base de tout»
Chaque année

Transmettre le goût de la lecture aux jeunes. Voilà ce que la populaire auteure jeunesse Priska Poirier tente de faire quotidiennement.

Chaque année, elle visite près de 90 établissements allant jusque dans les milieux francophones d’Alberta et de Vancouver afin de transmettre aux jeunes sa passion pour la lecture et l’écriture.

«Ce qui est formidable même si j’ai délaissé l’enseignement il y a quelques années pour me consacrer à l’écriture, je ne l’ai pas tout à fait quitté. J’ai gardé le beau, c’est-à-dire que les jeunes m’accueillent en grand et m’écoutent attentivement parler de ma passion», expose-t-elle.

À travers ces rencontres, l’objectif est de donner le goût de lire, tout simplement. Parmi les ateliers offerts, il y en a un que Priska Poirier affectionne particulièrement : Piqûre lecture. Une vingtaine de livres et séries d’auteurs québécois y sont présentés.

«Il y a plusieurs personnes qui ne comprennent pas pourquoi je ne présente pas juste mes livres. J’ai pour mon dire qu’un jeune a le droit de choisir le genre littéraire qui l’intéresse et le moindrement qu’il est curieux et à force de développer cette passion, eh bien un jour ou l’autre, il va tomber sur les miens», se dit-elle d’avis.

Pour celle-ci, la lecture est la base de tout et il est primordial que les jeunes s’y intéressent.

«On doit faire de cette génération, des lecteurs assidus. C’est un gage de réussite.»

L’auteure motive également les élèves à développer leur imagination pour réussir dans la vie et les encourage à dépasser leurs limites.

La réussite des jeunes autant sur le plan personnel que scolaire lui tient particulièrement à cœur. Si elle peut les aider, elle en est ravie. C’est pourquoi dans ses romans, des messages y sont glissés au travers les récits.

«Je ne donne pas la leçon. Il y a simplement des allégories et des messages cachés à travers le récit. Ce n’est jamais écrit noir sur blanc», précise-t-elle.

C’est d’ailleurs le cas dans son dernier livre de la nouvelle série Les éternels qui relate l’histoire de Stella, une jeune fille qui hérite du don inusité de sa mère, soit celui d’être un ange. La jeune fille y découvre ainsi le monde fascinant des éternels où elle y rencontre des amis et ennemis. Elle devra apprendre à prendre soin des humains tout en se protégeant d’un être menaçant. Par cette histoire, l’auteure passionnée souhaite redonner espoir à son lectorat.

«Il n’y a rien là-dedans de religieux, ni d’ésotérique. Je veux juste donner espoir et leur dire d’ouvrir les yeux lorsqu’ils ont besoin d’aide et lorsqu’il y a une solution, de la saisir. Je veux tenter de leur faire comprendre qu’il faut qu’ils acceptent l’aide d’où elle arrive. Cette philosophie, je la crois beaucoup. Depuis que la religion n’est plus présente, les jeunes n’ont plus la foi, mais moi je persiste à croire qu’on en a besoin pour croire que quelqu’un quelque part est plus fort que nous et qui est là pour veiller sur nous», souligne-t-elle.

Drummondville tatouée sur le coeur

Même si elle a quitté la région depuis plus de 15 ans, son cœur est toujours à Drummondville.

Originaire de Granby, la femme très populaire auprès des jeunes a emménagé à l’âge de 15 ans à Drummondville où elle s’est activement impliquée à différents niveaux, notamment dans l’organisation d’activités parascolaires. Elle a fréquenté le Collège Saint-Bernard de même que le Cégep de Drummondville avant d’entamer ses études à l’Université de Sherbrooke en enseignement. À cette époque, elle travaillait une vingtaine d’heures par semaine au McDonald’s afin de payer ses études et de se permettre de voyager. Elle conserve d’ailleurs d’excellents souvenirs de son adolescence et dit adorer Drummondville.

«J’ai rencontré mon mari à l’université et celui-ci avait par la suite décroché un emploi près de Montréal, se rappelle-t-elle. Pour une question de voyagement, nous avons donc fait le choix de déménager sur la Rive-Sud de Montréal où j’ai commencé à enseigner au primaire, peu de temps après. Ça m’a fait un petit quelque chose parce que j’aime me retrouver ici.»

Ses parents demeurant toujours en ville, Priska et sa famille prennent plaisir à y séjourner plusieurs fois par année.

«Je passe presque la moitié de mon temps ici. Les conférences que je donne dans les écoles m’amènent à travers le Québec, donc quand je passe devant, c’est certain que je fais un arrêt», partage-t-elle.

Les visites sont plus nombreuses lors de la saison estivale.

«Nous passons la semaine au Mondial des cultures. C’est un moment en famille qu’on apprécie et qu’on privilégie. Je suis bien ici et je suis impressionnée à quel point la ville grandit, évolue et s’embellit. Je suis d’ailleurs contente de la nouvelle bibliothèque, il était temps!» poursuit la maman de trois garçons, en riant.

Visiblement, elle a un grand attachement pour Drummondville où elle compte bien revenir dans un avenir pas si lointain.

«Probablement lorsque nos enfants partiront de la maison. J’en parle souvent à mon mari.»

D’ici là, tant que la passion sera présente et que son imagination bouillonnera, Priska Poirier continuera de créer pour faire une différence, aussi minime soit-elle, dans la vie des jeunes.

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