ÉVÉNEMENT. Jeudi soir, le 10e Festival de la poutine a pris son envol de façon convaincante avec The Brooks, Les Sœurs Boulay et Alex Nevsky. Retour sur la soirée en cinq moments forts.
1. Une thérapie avec The Brooks
La performance de The Brooks était digne d’une thérapie musicale. L’électrisant octet funk montréalais a littéralement enflammé la scène avec sa musique nous rappelant les belles années 1970, avec des influences contemporaines. Et la voix d’Alan Prater est un complément parfait. Difficile de rester de glace devant ces mélomanes de grand talent et impossible aussi de demeurer immobile. Leur énergie était contagieuse et leur complicité palpable. À se fier à la réaction de la foule, elle n’a pas été déçue, tout comme moi!
2. Le charme et la spontanéité des Sœurs Boulay
Les frangines gaspésiennes, qui en étaient à leur deuxième présence au Festival de la poutine, se sont démarquées une fois de plus par leur présence sur scène pleine de charme ainsi que par la façon authentique de se livrer. Bien qu’il ait été agréable d’entendre leurs pièces de leurs deux albums, j’ai particulièrement apprécié lorsque le bassiste, Gabriel Gratton, est devenu pendant un instant, Kenny Rogers, dans une superbe interprétation de Islands in the Stream. Les Sœurs Boulay, quant à elles, ont repris les paroles de Dolly Parton, tout juste après avoir lancé tout bonnement que leur acolyte est célibataire. Avis aux intéressées! Parlant de spontanéité, Mélanie a, à quelques reprises, oublié les paroles d’une chanson. À la toute fin, elle a donné comme excuse – et s’en est une bonne – qu’elle est enceinte. «Vous l’avez peut-être su par l’entremise d’Hollywood PQ (un site web à potins), parce qu’eux savent toujours ce genre de nouvelles, mais je suis enceinte!»
3. L’humour d’Alex Nevsky
Pour moi, il était difficile d’être déçue de la performance d’Alex Nevsky appréciant son œuvre et l’artiste qu’il est. Jeudi soir, il m’a fait rire à quelques reprises, et je crois que je n’ai pas été la seule! Certains problèmes de micro obligent, il a invité les spectateurs à se donner des câlins et se caresser, et ce, plus d’une fois! Le moment le plus cocasse a été sans aucun doute "l’hommage" aux Trois Accords, en guise de remerciement pour l’invitation (la deuxième en dix ans) et pour souligner leur travail à titre d’organisateurs. Pour ce faire, l’auteur-compositeur interprète a décidé d’interpréter une chanson «très populaire» du groupe drummondvillois qu’il apprécie particulièrement : Juste pour voir le monde. Seul petit hic, cette chanson bien connue est tirée du répertoire de la Chicane… ce sera pour une prochaine fois Alex! Un quatre minutes très rigolo avec Simon Proulx qui s’est prêté au jeu en entonnant les paroles.
4. La poutine, bien sûr!
On ne peut pas aller au Festival de la poutine sans déguster au moins une fois ce plat typique composé minimalement de frites, de fromage et de sauce. En milieu de soirée, j’ai donc entamé une chasse à la poutine. Difficile de choisir parmi les dizaines de suggestions que proposent les 12 poutiniers. Après un bon dix minutes, j’ai décidé de me gâter en optant pour la poutine au homard et bacon dans une sauce blanche de Golden fries. Je n’ai pas regretté mon choix même si j’ai été incapable d’arriver à bout de mon assiette.
5. L’espace et le son
Comme il a déjà été dit dans les années passées, les Trois Accords n’ont pas de meilleur endroit que le stationnement du Centre Marcel-Dionne pour tenir l’événement. Encore jeudi, j’ai pu constater à quel point le site est aéré même si les infrastructures, kiosques et food truck sont nombreux. Rien de plus plaisant dans un événement de cette envergure de pourvoir circuler aisément et de ne pas avoir peur de trébucher. Finalement, je tiens à souligner le travail des techniciens à la régie, spécialement pour le son qui était de qualité.
Le Festival de la poutine accueille vendre soir les artistes Kevin Parent, Émile Bilodeau, Les Trois Accords et Cégep en spectacle. Le site ouvre à 17h.