Règlement municipal sur les chiens : un amendement pour en faciliter l’application

Règlement municipal sur les chiens : un amendement pour en faciliter l’application
Les chiens doivent être gardés en laisse lorsqu'ils sortent de leur cour. (Photo : Deposit)

La Ville de Drummondville a amendé ce soir son règlement sur les chiens pour le rendre plus facile à appliquer.

En fait, l’amendement adopté par le conseil municipal, qui entrera en vigueur à la mi-septembre, touche trois éléments: les normes de garde des animaux, une augmentation des amendes et une modification quant au moyen de preuve pour la qualification de la race de chien interdit.

Selon le conseiller Pierre Levasseur, la règlementation essentiellement demeure la même mais nous avons apporté des précisions pour la rendre plus facile à appliquer.

«L’Ordre des vétérinaires ayant donné son refus de procéder à qualifier la race des chiens, nous nous trouvions devant un problème et nous nous sommes inspirés de ce qui se fait en Ontario en utilisant l’ADN du chien pour savoir s’il appartient ou non à une race interdite sur notre territoire. C’est la SPAD (Société protectrice des animaux de Drummondville) qui verra à prendre l’ADN en cas de plainte. Sur une vingtaine de tests d’ADN, aucun ne s’était trompé», a-t-il mentionné. Les frais seront bien sûr payés par le propriétaire visé, ce qui coûte autour de 50 $.

La Ville veut aussi s’assurer que les gens vont garder leurs chiens chez eux. «Actuellement, il arrive que des chiens, dangereux ou pas, se promènent librement. À la demande de la Sûreté du Québec, on a précisé cette situation. Le chien doit demeurer dans sa cour, soit par une laisse, soit par une clôture. Si vous n’arrivez pas à garder votre chien dans votre cour, ça va être pas mal plus cher que c’est actuellement. Les amendes vont passer de 50 $ à 200 $ et même jusqu’à 500 $», a fait savoir M. Levasseur, qui a ajouté qu’il y aura de la sensibilisation à cet effet.

Tout ça a été décidé en attendant la loi provinciale qui devrait être adoptée à plus ou moins court terme. Selon lui, d’autres précisions seront sans doute apportées par cette nouvelle loi provinciale.

Le maire Alexandre Cusson ne veut pas nécessairement parler d’un règlement plus sévère. «On reçoit beaucoup de plaintes pour des chiens en liberté. Ce n’est pas la majorité des propriétaires de chiens qui agissent ainsi, c’est une minorité. Notre règlement, selon ce que nous ont dit les gens de la SPAD et de la SQ, était difficilement applicable. Il y a quelques récalcitrants qui préfèrent tout simplement payer l’amende. Alors notre règlement est maintenant plus coercitif au niveau des amendes. Ce qui est nouveau, c’est qu’on se donne des moyens pour appliquer le minimum qu’on a déjà. Il y a beaucoup de gens à Drummondville qui sont très sensibilisés à ça. Dans tout ça, il y a une question de respect», s’est dit d’avis le maire Cusson.

«On ne veut surtout pas se trouver dans une situation où il faudrait resserrer les règles à cause d’une poignée de récalcitrants», a-t-il conclu.

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