CULTURE. Malgré un spectaculaire orage et des épisodes de pluie torrentielle, le Festival de la blague a clôt sa première édition de façon très positive.
Entre les anecdotes d’examens médicaux de Jay du Temple, les réflexions absurdes et décousues de Jean-Thomas Jobin et les blagues de nain de Philippe Bond (pour ne nommer que ceux-là) les éclats de rire fusaient parmi les quelque 1800 personnes présentes à l’amphithéâtre Saint-François, samedi soir. La veille, ce sont notamment Guillaume Wagner, Stéphane Rousseau et Alexandre Barrette (dont la présence a été gardée secrète jusqu’à la fin) qui ont enflammé les planches de la scène. Le festival était animé par Matthieu Pepper, qui faisait lui aussi des petits numéros entre chaque humoriste.
D’après un des organisateurs et membre des Trois Accords, Simon Proulx, la réponse du public a été instantanée. «On sait que c’est un nouvel événement, que le public ne le connaît pas encore. On n’a pas eu le temps de vraiment lui donner une couleur, mais on a vraiment senti une confiance, explique-t-il. Nous sommes très contents de l’enthousiasme des gens.» Il ne restait que quelques billets pour assister à la soirée de vendredi, et tous ceux pour le lendemain ont été vendus.
Et il faut dire que, pour une première édition, les Trois Accords n’ont pas été très chanceux côté météo. «C’était la pire température qu’on pouvait imaginer pour une première, honnêtement», estime Simon Proulx avec un petit rire en parlant de la soirée de vendredi, où un orage et des pluies diluviennes ont forcé la suspension des spectacles pendant une vingtaine de minutes. Heureusement que le festival fournissait des ponchos…
«Pourtant, la majorité du public est restée malgré le déluge. Même les humoristes n’en revenaient pas ! C’est devenu magique un moment donné, les gens ont juste décidé d’avoir du plaisir avec ça», détaille Simon Proulx.
L’amphithéâtre Saint-François, bien que riche en insectes volants, était tout à fait adapté pour un projet de comédie-club en plein air comme celui du festival, d’après Simon Proulx. «C’est un beau site qui est déjà extrêmement fonctionnel. Ça prenait juste un projet qui concordait. C’est plaisant pour les gens de Drummond de voir que c’est occupé. C’est cool de pouvoir en reprofiter.»
Fait cocasse : il n’y a pas de rangée I à l’amphithéâtre Saint-François, comme c’est le cas dans plusieurs salles de spectacle à travers le Québec. Selon toute vraisemblance, ce serait pour ne pas que la lettre puisse être confondue avec le chiffre 1. L’organisation a dû revoir le plan du site après l’avoir remarqué.
Et puisque la première mouture du Festival de la blague a été un franc succès, la porte est ouverte à une deuxième édition. «On voit si les gens aiment ça, si ça se passe bien. C’est un test qu’on fait. On verra !»