Après 11 années d’expérience à titre d’attaché de presse au Mondial des cultures, en communication régulière avec les médias régionaux et nationaux, Alain Labonté perçoit qu’il a une oreille attentive lorsqu’il parle des différentes facettes de ce qu’il considère comme une «aventure humaine» unique au Canada.
«Les Drummondvillois ne le réalisent peut-être pas, mais ils ont été drôlement précurseurs en créant un événement culturel tourné vers l’accueil de l’étranger et en réussissant, malgré les barrières linguistiques, à favoriser des liens», estime ce L’Avenirois qui vit maintenant à Montréal, sauf pour une période d’une dizaine jours au mois de juillet.
«J’ai voyagé beaucoup et j’ai été amené à découvrir d’autres cultures. Et je vois bien que le festival de Drummondville est fantastique en ce sens-là. On me parle encore de la Messe de minuit en juillet en 2011 à la Basilique Saint-Frédéric où s’étaient massées 975 personnes avec entre autres Marc Hervieux. Il en faudra d’autres succès comme celui-là car la mission du Mondial est multiple. Le chant, la danse, la musique en font partie et je constate que le littéraire est également une facette intéressante. Pourquoi pas Kim Thúy par exemple? Elle a quitté le Vietnam avec les "boat people" à l’âge de dix ans, elle vit à Montréal et se consacre à l’écriture. Ce serait bien de l’entendre raconter son histoire. Je crois qu’il faut oser et ne pas avoir peur de pousser des idées nouvelles. Il faut se dire que tout est possible. Moi je ne déteste pas avoir le vertige avec la question de savoir si telle idée va réussir ou pas. Mais c’est en équipe qu’on fera évoluer le Mondial. Un proverbe africain dit que ça prend tout un village pour élever un enfant, moi je dis que ça prend le cœur de toute une communauté pour porter un événement d’une telle envergure», clame-t-il.
L’Irlande à la salle paroissiale de L’Avenir
C’est à 15 ans qu’Alain Labonté a fait connaissance avec ce qu’on appelait à l’époque le Festival du folklore. «Au début, les ensembles visitaient des villages autour et, à la salle paroissiale de L’Avenir, je me souviens qu’un groupe d’Irlande s’y était présenté. J’étais jeune et ce fut toute une découverte pour moi. Quand je parle du Mondial des cultures avec des gens de l’extérieur, je suis fier de dire que c’est chez moi et que je connais ses racines».
Il est normal selon lui qu’une organisation connaisse des hauts et des bas. «L’important c’est d’être à l’écoute des gens. Cette année, il y a eu des changements qui ont été bénéfiques. Sur les différentes scènes, il n’y a pas de temps morts et les gens semblent apprécier. Sur les réseaux sociaux, je remarque que les commentaires ne sont pas négatifs, ce qui est bon signe».
Dans son rôle d’attaché de presse, il discute avec de nombreux journalistes qui, par leur travail, font écho au Mondial des cultures et ce, au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. «C’est ce que ça donne quand il y a union entre les arts, les affaires et une volonté politique de réussir», fait observer Alain Labonté.