Un système de triade, mais pas plus de personnel

Un système de triade, mais pas plus de personnel
L'hôpital Sainte-Croix. (Photo : Photo d'archives)

SANTÉ. Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec propose une solution pour faciliter la tâche du personnel du sixième étage de l’Hôpital Sainte-Croix à bout de souffle depuis des mois : un système de triade.

Une triade est composée d’une infirmière, d’une infirmière auxiliaire et d’une préposée aux bénéficiaires.

Si elle est d’accord avec l’implantation d’un tel système, la vice-présidente par intérim de la FIQ, Brigitte Roy, croit que ça ne réglera pas complètement le problème.

«Notre dernière rencontre avec l’employeur n’a pas été aussi concluante qu’on le souhaitait. En fait, on est certain que ce système est bon, mais il faut qu’il soit implanté comme il faut. Pour faire une triade, il faut être trois et là, actuellement, la problématique c’est qu’il y a une équipe de jour qui sera seulement deux. À la base, on revendiquait plus de personnel, mais ça nous a été refusé en raison des coupures budgétaires», explique-t-elle.

Cette mesure ne sera toutefois effective qu’à compter de septembre, un aspect qui inquiète grandement Mme Roy et ses collègues.

«On est déjà épuisé et ça va déjà pas bien. On est sur la gravelle à cause de la réforme Barrette. On est rendu au point où les professionnels de soins catégorie 1, c’est-à-dire les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes, ne sont plus capables de donner des soins sécuritaires», déplore-t-elle.

Celle-ci estime que le personnel du sixième étage (département de médecine spécialisée) pourrait avoir du renfort si on ne donnait pas des congés autorisés dans d’autres départements.

«Par exemple, s’il y a 11 lits de libres sur un étage et que le supérieur, avant de donner un congé autorisé à trois personnes, il regarde si dans les autres départements ils ont besoin de personnel, cela réglerait des problèmes.»

Mme Roy souhaite avoir une rencontre au cours des prochaines semaines afin de s’assurer que pour chaque quart de travail il y ait le nombre requis d’employés.

«Je veux simplement m’assurer qu’il n’y aura pas de bris de service», laisse-t-elle tomber.

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