MUSIQUE. Lauréat du Félix du spectacle de l’année au Gala de l’ADISQ 2015, Patrice Michaud est de retour avec son tout nouveau spectacle, ALMANACH, qu’il présentera à la Maison des arts Desjardins Drummondville le 18 mai.
«Mon troisième album est nettement différent des deux premiers. Je crois qu’il était plus attendu aussi. Je n’ai plus besoin d’autant me présenter à tout le monde.»
C’est le 3 février dernier que l’auteur-compositeur-interprète a lancé son troisième album en carrière, Almanach. Entouré du réalisateur Philippe Brault et de collaborateurs de talent tels qu’Ariane Moffatt, Patrice Michaud s’est réellement donné les outils pour créer sa vision musicale.
«Cette fois-ci, on a fait un gros travail souterrain. Je me suis beaucoup plus impliqué dans les arrangements, la direction artistique. Philippe Brault était très ouvert à mes idées, ça a été comme du carburant. J’ai eu l’occasion d’inviter dans ma musique des références d’artistes que j’aime beaucoup, mais que l’on ne peut pas mettre sur un premier disque. J’ai pu amener le groove que j’aime.»
Mais l’artiste n’est pas défini, n’est pas noir ou blanc. S’il se dit lui-même tributaire d’une tradition de la chanson québécoise inspirée des Michel Rivard, Daniel Bélanger et Richard Séguin de ce monde, c’est son côté Beck qu’il nous fait aujourd’hui découvrir. Un peu du son de Spoon, beaucoup de Dr. Dog.
Et c’est aussi cette pluralité qui l’habite qui a inspiré le titre de son troisième album. Directement tiré des ouvrages annuels aujourd’hui centenaires, Almanach est un portrait du sublime au travers d’éphémérides du quotidien.
«On rassemble plusieurs informations de la période qu’on vient de traverser collectivement, des informations capitales, des niaiseries, des blagues, etc. À partir de ça, on se projette dans l’avenir. J’ai l’impression que c’est ça que je fais, c’est ce qu’on retrouve dans mes chansons. Des éléments plus grands que nature, cadrés dans une banalité du quotidien. C’est ça la vie, ça brille et ça put en même temps.»
Lors de son passage à Drummondville, Patrice promet que les gens auront droit aux nouvelles chansons, mais également aux morceaux avec lesquels ils ont été conquis.
«En spectacle, il y a cette dimension humaine qui est présente et qui change tout. Je parle aux gens, je les intègre, j’intègre mes musiciens. On rit beaucoup et ça nous prépare pour les moments où l’on ne rit pas. J’espère que ça fait oublier aux gens que le lendemain matin, en se levant, la vie continue.»