FOOTBALL. Pour la première fois dans l’histoire des Voltigeurs du Cégep de Drummondville, un joueur formé au sein du programme cogne à la porte des professionnels. Invité de dernière minute au mini-camp des recrues des Chiefs de Kansas City, dans la Ligue nationale de football (NFL), Anthony Gosselin a été réclamé par le Rouge et Noir d’Ottawa, dimanche soir, lors du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF).
Le centre arrière du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke a été sélectionné en deuxième ronde, au 18e rang au total, par les champions en titre de la coupe Grey. Joint au Missouri, où le mini-camp des Chiefs bat son plein jusqu’à lundi, Gosselin a dit avoir l’impression de vivre un véritable conte de fées.
«Je suis sous le coup de l’émotion. Il y a plein de bonnes choses qui m’arrivent présentement. J’en suis fier. Je ne pourrais pas espérer mieux», a lancé l’athlète de 24 ans originaire d’Otterburn Park.
Combinant puissance et vitesse, Gosselin a souvent évolué dans l’ombre au fil de sa carrière. Son nom est venu aux oreilles des équipes de la NFL à la suite des résultats impressionnants qu’il a obtenus aux tests physiques du camp d’évaluation national de la LCF, en mars, à Regina. «Je ne suis pas nécessairement le joueur qui brille le plus, mais ça n’a pas empêché les coachs professionnels de me remarquer.»
Sous les yeux des instructeurs des Chiefs, Gosselin veut démontrer toute sa polyvalence, lui qui a été employé tant à l’offensive qu’en défensive au cours des dernières années. «C’est mon principal atout. Je peux jouer sur les unités spéciales et porter le ballon. Je cours vite pour mon gabarit. Je suis fort et j’ai de bonnes mains. Jusqu’ici, je fais bien les choses. On ne sait jamais où ça peut me mener.»
«N’importe quel joueur rêverait d’être à ma place présentement. Je profite donc du moment et je m’amuse sur le terrain. Je côtoie des gars qui vont peut-être jouer dans la NFL un jour. Moi aussi, je vise le même objectif», a-t-il fait valoir.
À distance, Gosselin a suivi attentivement le repêchage de la LCF, voyant trois de ses coéquipiers être sélectionnés après lui.
«Je me faisais plusieurs scénarios, mais celui d’Ottawa était le meilleur. C’est l’équipe où j’avais le plus le goût d’aller. J’aime la mentalité du Rouge et Noir. En seulement trois ans, ils se sont bâti une réputation de gagnants. C’est près de chez nous et il y a beaucoup de Québécois dans l’organisation», a commenté Gosselin, qui se présentera à Ottawa le 28 mai pour le début du camp d’entraînement.
Des fleurs à Sylvain et Marcoux
Avant d’être recruté par le Vert et Or, Gosselin a disputé quatre saisons dans l’uniforme des Voltigeurs, entre 2010 et 2013. À l’issue de sa première campagne, il avait d’ailleurs été couronné recrue par excellence dans la division 2 du circuit collégial.
«J’ai aimé mes années à Drummondville. À la base, je suis quelqu’un de passionné et qui travaille fort, mais les Voltigeurs sont ceux qui m’ont développé pour m’amener jusqu’au niveau universitaire. À mes deux premières saisons, j’ai eu la chance d’être développé comme porteur de ballon par Luc Sylvain, que j’ai retrouvé ensuite à Sherbrooke. Ensuite, Patrice Marcoux m’a aidé à me développer comme secondeur. Bref, les Voltigeurs m’ont donné beaucoup d’outils dans mon bagage, ce qui m’a aidé à percer jusqu’où je suis rendu aujourd’hui», a expliqué celui qui a fait ses débuts avec les Patriotes de l’école secondaire Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe.
«Je suis le premier joueur des Voltigeurs repêché chez les pros, mais je ne serai pas le dernier. David Fortier a de bonnes chances d’être sélectionné l’an prochain. Comme moi, il a gagné de l’expérience à Drummondville, puis il s’est fait un nom à Sherbrooke. Il va y en avoir d’autres qui vont nous suivre, j’en suis certain», a conclu Gosselin.