JUSTICE. Après des années de débat et six jours de procès, les membres du Groupe d’opposants au dépotoir de Drummondville (GODD) doivent maintenant attendre la décision du juge Kirkland Casgrain dans le dossier les confrontant à la multinationale Waste Management et à la Ville de Drummondville.
La décision a été prise en délibéré par le juge de la Cour supérieure : il a six mois pour rédiger son jugement. «Peu importe ce qui arrive, on va avoir fait tout ce qu’on avait à faire. À la grâce du juge!», s’est exclamé Serge Girard, un des membres du GODD.
Me Christine Duchesne, qui représente Waste Management et qui a présenté ses plaidoiries jeudi, croit que la requête des demandeurs est ce qu’on pourrait qualifier de coup d’épée dans l’eau. «Le site est en vigueur depuis plusieurs années. Même si le certificat est annulé, cela ne donne pas aux demandeurs ce qu’ils souhaitent.»
Elle mentionne également qu’elle trouve dommage que le GODD martèle avoir été berné et ne pas avoir pu s’exprimer «alors que toutes les informations ont été transmises. L’article 45 n’est pas le créateur d’une obligation de référendum.»
Le juge Kirkland Casgrain a d’ailleurs mentionné, en fin d’avant-midi, que selon lui, «le référendum de 2013 était décisionnel.»
Ce procès technique s’est conclu sur la brève réplique des membres du GODD. «Ce décret est provincial, mais dont les règles s’appliquent à l’échelle locale», a exposé Camille Desmarais.
À la sortie de la salle d’audience, les sept membres du groupe citoyen se sont dits soulagés de voir les procédures se terminer.