La récupération d’énergie, selon Carl Binette

La récupération d’énergie, selon Carl Binette
Carl Binette a présenté une conférence sur l'usine du 21e siècle

L’usine du 21e siècle est celle qui sait récupérer son énergie et ainsi diminuer ses coûts de chauffage.

À titre de conférencier au déjeuner des manufacturiers ce matin à l’Hôtel Best Western, Carl Binette, le président d’Aéronergie, une entreprise drummondvilloise spécialisée dans la réduction de la consommation énergétique par le traitement de l’air, est venu donner un avis de connaisseur sur les trucs qui peuvent être utilisés pour ne pas gaspiller la chaleur que produit une usine… ou le four à pain d’une boulangerie.

Devant une soixantaine de personnes ayant accepté l’invitation des Manufacturiers Mauricie/Centre-du-Québec, Carl Binette a commencé par dire que l’année 2016 a été la plus chaude jamais enregistrée et que les manufacturiers sont parmi les plus grands consommateurs d’énergie, d’où la nécessité de savoir comment la récupérer. Il n’a pas été long à faire le lien entre ces deux constatations.

Il a d’abord défini ce qu’il appelle la méthode des trois R. «La réduction à la source, la récupération et le remplacement. À la source, il faut évaluer en premier les besoins internes de l’entreprise. Plusieurs petits détails doivent être analysés tel que l’horaire des employés afin que les systèmes d’équipement, qui génèrent habituellement beaucoup d’électricité, démarrent au moment opportun et non pas trop longtemps. Régler la température n’est pas négligeable non plus. On suggère 20 degrés en hiver (chauffage) et 22 degrés en été (air climatisé).

«Pour la récupération, a poursuivi le conférencier, il y a les capteurs solaires thermiques. Chez Aéronergie, nous avons le plus performant qui soit et nous sommes la deuxième entreprise au monde quant au volume d’installation. Sur un mur, il peut être dissimulé sans que rien n’y paraisse. Et le retour sur l’investissement est assez rapide. Si le coût est par exemple de 40 000 $, on peut obtenir une subvention de 75 %, cela laisse une somme de 10 000 $ à ajouter sur une hypothèque moyenne de 1,5 million $, ce n’est pas beaucoup. De plus, Desjardins finance 100 % du coût avec zéro mise de fond».

Carl Binette n’a pas manqué de souligner que des représentants d’Aéronergie peuvent se rendre sur place pour procéder à l’analyse des besoins et trouver une solution. «Les premières rencontres servent à évaluer le profil de l’usine et vérifier les factures d’énergie. Au final, notre but est d’éliminer le coût de chauffage», clame-t-il.

Les solutions de cette entreprise drummondvilloise pour réduire la consommation d’énergie, déjà reconnues en France, en Allemagne et au Danemark, peuvent aussi être appliquées dans les écoles, les églises, les édifices municipaux et, pourquoi pas, dans la prochaine usine de traitements des eaux.

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