Les filles encore plus sédentaires que les gars

Les filles encore plus sédentaires que les gars
Les adolescentes ne sont pas assez actives

SANTÉ. La santé physique des filles de 12 à 17 ans est déplorable, selon l’enseignant en éducation physique à l’école La Poudrière, Mario Sévigny. Et les filles sont en général beaucoup plus sédentaires que les garçons.

L’enseignant croit que cette situation est culturelle. «Certaines filles veulent être actives physiquement, mais quand elles participent à des activités sportives, elles se retrouvent souvent entourées de garçons, remarque M. Sévigny. Bien souvent, les filles se sentent seules et délaissent peu à peu les activités sportives auxquelles elles participent.»

Pour raviver l’intérêt des filles envers l’éducation physique, Mario Sévigny a intégré des sessions de danse dans ses cours. «Les filles montrent un intérêt marqué pour les cours de danse», remarque M. Sévigny. .

«À la Poudrière, on a pensé faire une salle réservée aux filles avec de l’équipement d’entraînement, mentionne l’enseignant d’éducation physique. Cependant le coût des installations est une embûche majeur dans le projet de l’école.» L’argent est ainsi une contrainte pour l’activité physique des filles de 12 à 17 ans.

D’autres initiatives ont été imaginés au travers de la commission scolaire des Chênes. Des programmes comme Fillactive incite les jeunes filles à faire de l’activité physique. Selon Mario Sévigny près d’une centaine de filles de son école participent à ce programme. «C’est encourageant de voir des filles qui se soutiennent entre-elles», commente M. Sévigny.

Le programme Fillactive offre aux jeunes filles l’opportunité de pratiquer des activités sportives entre filles depuis dix ans.  Au Centre-du Québec près de 750 filles participent au programme d’entraînement. À Drummondville, les écoles Marie-Rivier, Jeanne-Mance, La Poudrière et le collège Saint-Bernard offrent ce programme.

«C’est un programme dans lequel les jeunes filles peuvent bouger sans l’esprit de compétition qu’il y a généralement chez les garçons», explique la coordonnatrice de Fillactive au Centre-du-Québec, Julie Laroche. Pendant 8 à 10 semaines, les filles suivent un programme d’entrainement choisie par la personne responsable de chacune des écoles. «À la fin des 10 semaines, les filles sont invitées à courir 5 ou 10 kilomètres, explique Mme Laroche. Aucun temps n’est enregistré, c’est simplement pour le plaisir.»

À chaque début d’année, l’organisme invite une conférencière à faire le tour des écoles participantes pour inciter les jeunes filles à faire de l’activité physique. «C’est une activité qui en incite plusieurs à s’inscrire au programme, affirme Julie Laroche. Le message passé dans ces conférence est que toutes les jeunes filles peuvent faire de l’activité physique sans nécessairement être une athlète.»

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