Nager pour survivre, indispensable pour tout enfant

Nager pour survivre, indispensable pour tout enfant
Au cours des sept derniers mois

Depuis la mise sur pied de Nager pour survivre, en 2014, 3005 écoliers de la 3e année de la Commission scolaire des Chênes ont suivi ce programme de prévention. La CSDC est d’ailleurs est la seule au Québec à en faire profiter tous ses élèves de huit ans.

C’est du moins ce qui ressort du bilan annuel présenté vendredi, sur le bord de la grande piscine de l’Aquacomplexe, par l’équipe responsable de la gestion du projet, qui profite à bon nombre d’enfants de l’une des 62 classes de 3e année, de la région.

En fait, tous les enfants de la 3e année de la MRC de Drummond, y compris ceux du Collège Saint-Bernard et de la Drummondville Elementary School, se rendent trois fois à l’Aquacomplexe en autobus pour prendre part à l’un des trois ateliers d’initiation à la norme préventive dans l’eau.

Tel qu’inscrit dans le programme créé par la Société de sauvetage, qui est géré localement par le Réseau aquatique de Drummondville, les jeunes apprendront donc à entrer par roulade en eau profonde, à nager sur place durant une minute et sur 50 mètres.

La norme NPS

Une fois qu’ils auront terminé cette formation, les jeunes recevront une attestation prouvant qu’ils sont aptes à se mouvoir dans une piscine sans un parent à leur côté. Autour de 50% des participants atteignent la norme NPS. Dans environ 36 % des cas, l’enfant réussit en portant la veste de flottaison individuelle.

«Le plus alarmant dans tout cela est qu’il y a encore 10 % des enfants qui, même avec le gilet de sauvetage, ne réussissent pas la norme», fait remarquer la directrice du Réseau aquatique Drummondville, Lucie Roy.

Ceux-ci peuvent toutefois profiter des bains libres leur étant offerts gratuitement pour améliorer leur pratique afin d’obtenir la certification.

 «Le but de ce programme n’est pas d’enseigner la natation, mais de sensibiliser les jeunes à la norme de Nager pour survivre», assure Lucie Roy, la directrice générale du Réseau aquatique de Drummondville.

Ce sont les enfants de huit ans qui sont ciblés par le programme Nager pour survivre. En bas de cet âge, la règlementation prévoit qu’un enfant doit être accompagné d’un parent dans l’eau.

Un cadeau pour la vie

France Lefebvre, la directrice générale de la CSDC, s’est montrée ravie par le programme NPS. «Notre territoire est vaste et les milieux socioéconomiques sont très variés. Nous donnons donc une chance égale à tous les enfants de pouvoir nager et cela constitue une étape essentielle dans la prévention de la noyade. C’est un cadeau pour la vie», a indiqué Mme Lefebvre.

«C’est par des initiatives comme celles-là que l’on vient faire la différence», a commenté pour sa part Raynald Hawkins, le directeur général de la Société de sauvetage.

Ce dernier n’a pas manqué de rappeler que même le Bureau du coroner du Québec avait précédemment recommandé l’enseignement de notions minimales de natation dans toutes les écoles afin de prévenir les noyades. Voilà qui est fait.

D’autant plus que ce programme répond bien à la nouvelle Politique sur l’activité physique, Au Québec, on bouge, annoncée la semaine dernière, a souligné M. Hawkins. En tout, le ministère de l’Éducation injectera 64 millions de dollars sur trois ans pour favoriser l’exercice physique des enfants. La direction du Réseau aquatique espère que le programme NPS en bénéficiera.

Il en coûte 32 000 $ au Réseau aquatique de Drummondville pour offrir gratuitement ce programme aux enfants de 3e année sur le territoire, qui sont transportés entre l’école et l’Aquacomplexe sans rien débourser. La facture est partagée entre la Société de sauvetage, qui reçoit le financement de la  Fondation de la princesse Charlene de Monaco, et le Réseau aquatique de Drummondville, en partie subventionné par la Ville de Drummondville, mais l’aide du secteur privé serait également la bienvenue, ont laissé savoir les partenaires.

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