«Courage, discipline et force mentale»

«Courage, discipline et force mentale»
Alexandre Ritcher

DYNAMOPHILIE. La carrière d’Alexandre Ritcher s’apprête à prendre une dimension internationale. L’athlète de force drummondvillois a récemment été couronné champion canadien dans sa catégorie, se qualifiant ainsi pour les championnats panaméricain et mondial de dynamophilie (powerlifting).

Grâce à un effort exceptionnel de 230 kilogrammes au développé couché (bench press), Ritcher est grimpé sur la première marche du podium dans la catégorie des moins de 105 kilogrammes au championnat de l’Union canadienne de powerlifting. La compétition réunissait près de 400 leveurs de partout au pays à l’hôtel Delta de Saguenay.

«Je me suis entraîné pas mal fort en vue de ce championnat, mais dans les jours avant, j’ai perdu du poids à cause d’une gastro. Je suis arrivé là-bas très déshydraté et avec moins d’énergie que d’habitude. Je visais 240 kilos, mais j’ai manqué d’énergie», a relaté Alexandre Ritcher, qui avait raflé la médaille d’or au championnat québécois disputé à Drummondville, l’automne dernier, ainsi qu’au championnat central tenu à Guelph, en janvier.

En plus d’avoir amélioré sa marque personnelle, Ritcher s’est officieusement hissé au premier rang mondial dans sa classe de poids. Déjà détenteur de plusieurs records québécois et canadiens, l’athlète de 26 ans se prépare maintenant à participer au championnat panaméricain, à la fin du mois d’octobre, à Hamilton, puis au championnat mondial, l’an prochain, aux États-Unis ou en Europe. Ces compétitions sont organisées par la Fédération internationale de powerlifting.

«Comme le championnat canadien n’est pas une compétition de calibre international, mon record du monde ne compte pas. J’ai bien l’intention de l’officialiser au championnat panaméricain. Je vise 240 kilos et je suis bien confiant d’y arriver», a-t-il expliqué.

«Je viens de vivre une grosse année, même si je revenais d’une blessure. Je connais maintenant mieux mon corps et je suis capable de performer sans me blesser», a ajouté le neveu des hockeyeurs drummondvillois Marcel et Gilbert Dionne.

Ancien joueur de football collégial, Alexandre Ritcher a commencé à s’intéresser à la dynamophilie alors qu’il étudiait au Cégep de Drummondville.

«J’ai toujours été fort au bench press, alors j’ai décidé de me lancer là-dedans à fond. Marc Desjardins, avec qui j’ai joué au football avec les Voltigeurs, est celui qui m’entraîne depuis maintenant cinq ans. Grâce à ses programmes d’entraînement, je progresse chaque année», a raconté celui qui se concentre uniquement sur l’épreuve du développé couché.

Comprenant également la flexion des jambes et le soulevé de terre, la dynamophilie nécessite un entraînement soutenu et méthodique. «Ça prend une bonne tête sur les épaules. Il faut une bonne dose de courage et de la discipline pour se consacrer à l’entraînement de façon aussi assidue. Il faut y mettre beaucoup d’heures et d’efforts, mais ça finit par payer», a partagé celui qui s’entraîne à l’Institut du guerrier.

Comme dans plusieurs disciplines sportives, la force mentale est essentielle pour exceller en dynamophilie. Jusqu’à un certain point, surpasser les performances de ses adversaires devient une question de volonté.

«Quand tu arrives à une grosse compétition et que tu vois les bons leveurs s’échauffer, ça prend un mental très solide. Si tu penses que tu vas perdre, tu as déjà perdu. Si tu as un petit doute dans ton esprit, tu ne gagneras jamais. Pour ma part, je suis toujours là pour gagner», a témoigné Ritcher.

Pratiquant la dynamophilie depuis à peine deux ans, la conjointe d’Alexandre Ritcher s’est assurée de la première place au championnat canadien grâce par l’entremise d’un lever de 87,5 kilogrammes au développé couché. Élodie Vanasse évolue dans la catégorie des moins de 72 kilogrammes.

«C’est plaisant de vivre ça en couple. On n’est jamais seul pour s’entraîner. On se garde actifs et on se motive à se surpasser», a conclu Alexandre Ritcher.

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