Elle «pogne son air» en surprenant des gestes de nature sexuelle

Elle «pogne son air» en surprenant des gestes de nature sexuelle
Les trois accusés.

RÉGIONAL| Témoignant, pour la poursuite, au procès de trois hommes de la région de Québec accusés de délits sexuels sur une adolescente de moins de 16 ans, une cuisinière, Sylvie Forand, en fonction au moment de la soirée «rave» du 24 octobre 2014 au Complexe Sacré-Cœur de Victoriaville, a raconté «avoir pogné son air» en surprenant des gestes de nature sexuelle.

Cinquième témoin, à ce jour, pour la poursuite au procès de Pierre-François Blondeau, Jean-Christophe Martin et Dominic Vézina, la dame a expliqué que, ce soir-là, elle avait pour mission de vendre de la pizza aux intéressés dans la salle Bois-Francs au quatrième étage de l’imposant édifice.

Dans la cuisinette, a-t-elle dit, un divan a été placé à la demande des personnes s’occupant de la musique pour leur permettre de se reposer.

Plus tard en soirée, vers 1 h, alors que la soirée tirait à sa fin, selon elle, Sylvie Forand a entendu des bruits provenant de la cuisinette, une situation anormale pour elle puisqu’aucune lumière n’était allumée.

Elle s’y est dirigée. Toute une surprise l’attendait. «Quand j’ai allumé la lumière, ah ben!, s’est-elle exclamée. J’ai vu, de dos, un homme blond sans pantalon, ou les pantalons baissés, mais j’ai remarqué, sur le divan, une paire de pantalons. Devant lui, se trouvaient deux autres hommes et une jeune fille était au centre, devant l’homme blond, assise ou à genoux. À la hauteur du pénis, en tout cas.»

La cuisinière a rapidement fermé la lumière pour aller chercher le maître d’hôtel Francis Caron «pour arrêter cette situation».

Interrogée par le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Éric Thériault, Mme Forand a précisé ne pas être en mesure d’identifier qui que ce soit.

La plaignante semblait perdue
La troisième journée du procès devant jury des trois accusés avait pris son envol, en fin de matinée, avec l’audition d’une amie de la plaignante estimant que celle-ci semblait perdue, une impression émanant d’une conversation téléphonique au petit matin, entre 5 h et 9 h, à la suite de la soirée.

L’adolescente de 17 ans a notamment raconté qu’à l’arrivée à Victoriaville ce soir-là, beaucoup de personnes étaient malades.

La jeune fille a confié avoir pris une pilule (de l’ecstasy) avec la plaignante dans la salle de bain, peu de temps après leur arrivée, des comprimés qui leur auraient été fournis.

L’effet de la drogue serait survenu, selon elle, 45 minutes plus tard. «J’avais le goût de danser, d’avoir du plaisir, d’en profiter le plus possible», a-t-elle souligné.

De plus, le témoin a raconté n’avoir croisé la plaignante qu’à quelques reprises au cours de la soirée et qu’elle semblait pleine d’énergie, avoir du plaisir et apprécier le moment.

Mais à la fin de la soirée, selon elle, la situation était tout autre. La plaignante, qui devait dormir chez elle, ne l’a pas suivi. «Elle était avec un homme aux cheveux roux. Elle n’avait pas l’air à l’aise, semblait un peu stressée et mêlée», a-t-elle dit.

L’homme, qu’elle n’a pu identifier sur des photos, l’aurait aussi invitée à se joindre à eux, sans insister,  mais elle a refusé puisqu’il lui fallait rentrer à la maison.

Quand elle a voulu ramener son amie, le jeune homme se serait interposé. «On m’a dit, elle ne vient pas avec toi, elle part avec nous», a-t-elle confié.

Contre-interrogée à ce sujet, la jeune fille a soutenu n’avoir perçu, dans cette situation, aucun danger envers son amie.

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