THÉATRE. Au-delà d’outiller les jeunes pour mieux comprendre les rouages des productions théâtrales, le programme particulier en art dramatique de l’école secondaire La Poudrière mise sur le développement de la personne.
Tout au long de la formation, la confiance en soi, la discipline personnelle, l’intelligence émotive et le sentiment d’appartenance à un groupe sont stimulés. Plusieurs élèves dont la gêne les envahissait avant leur entrée au programme affirment être maintenant plus à l’aise à parler en public et à exprimer leurs opinions.
«Avant, je parlais à quelqu’un et j’étais gêné, c’était aussi simple que ça. Maintenant, je suis capable de monter sur scène et jouer des rôles», expose Gabriel Joseph.
«Ça m’a permis de sortir de ma coquille. Maintenant, je m’assume et je dis mes opinions et ça ne me gêne plus», affirme Lydia Roy.
Cela permet aussi à ces adultes en devenir de mieux se connaître et développer des compétences qu’ils ne soupçonnaient pas pouvoir maîtriser.
«En jouant différents rôles, on apprend à se connaître et on prend conscience de nos limites», fait valoir Korinne Guilbeault.
«Ç’a aidé à trouver ce que j’étais au fond de moi. En campant plusieurs types de personnages, ça me permet d’exploiter des côtés qui dorment en moi ou que je n’ai pas du tout», explique Leylou Mohammed Jutras.
Tous les élèves sont appelés à travailler autant sur la scène qu’à s’initier aux métiers des coulisses. En passant la majorité du temps ensemble, un bel esprit d’équipe s’installe. Chaque groupe devient en quelque sorte une grande famille.
«Le sentiment d’appartenance est fort. On partage nos idées, on s’échange des conseils et on s’entraide tous. Nous n’avons pas peur aussi de nous critiquer sans nous vexer», soulignent certains d’entre eux.
Des élèves ont même confié qu’il est plus facile de se lever le matin lorsqu’il y a un cours d’art dramatique prévu à l’horaire.
«C’est plus motivant!»
«Ce que les élèves apprennent et vivent au cours de leur passage n’est pas seulement bon pour faire de la scène. En fait, ils peuvent se servir de leurs outils au moment de passer une entrevue pour un emploi, par exemple, dans leurs relations interpersonnelles et au travail. On les prépare pour le futur», se sont dit d’avis les professeurs.
«On touche à tout. Le programme ne fait pas juste former des acteurs, il nous prépare aussi à la vraie vie, au marché du travail», affirme Myriame Malenfant.
Le programme particulier en art dramatique réunit 218 élèves de première à cinquième secondaire.