JUSTICE. Au palais de justice de Victoriaville, après une journée d’audience et l’audition de sept témoins, l’enquête sur remise en liberté du Drummondvillois Jean-François Toupin-Houle a été ajournée à ce matin. L’homme de 24 ans fait face à une accusation de meurtre au premier degré en lien avec la mort tragique de Judith Élémond Plante survenue le 27 juillet dans son logement de la rue de l’Aqueduc à Victoriaville.
Le ministère public et la partie défenderesse ont présenté leur preuve. Six témoins avaient d’abord été annoncés pour cette enquête sur remise en liberté frappée d’une ordonnance de non-publication qui interdit de révéler le contenu de tous les témoignages entendus.
En avant-midi, hier, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Jean-Philippe Garneau, premier à prendre la parole, a fait entendre l’enquêteur principal au dossier, le sergent-détective François Lévesque du département des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec.
Son témoignage, comprenant le récit des faits, a été très difficile à entendre pour des proches de la victime. Au total, l’interrogatoire et le contre-interrogatoire du policier a duré 70 minutes après quoi le représentant du ministère public a déclaré sa preuve close.
Après une suspension d’une vingtaine de minutes, la défense, qui a annoncé l’audition de cinq témoins, a d’abord fait entendre un ex-employeur de Jean-François Toupin-Houle entendu pendant un peu moins de 30 minutes.
Me Matthieu Poliquin, avant la suspension pour le dîner, a ensuite interrogé la mère de l’accusée, un interrogatoire de 20 minutes. À la reprise en après-midi, un peu moins de 10 minutes ont suffi pour le contre-interrogatoire de la dame.
Me Poliquin a ensuite appelé dans la boîte des témoins la conjointe de l’accusée. Son témoignage et son contre-interrogatoire, d’une durée de 40 minutes, ont été suivis par l’audition d’un agent de liaison d’un centre de thérapie de la région de l’Estrie qui s’est exprimé pendant quelque 30 minutes.
Comme cinquième et dernier témoin, la défense a fait entendre l’accusé Jean-François Toupin-Houle, appelé à s’exprimer, non sur les faits de la cause, mais sur son profil. Après une brève suspension de quelques minutes, Me Garneau de la poursuite a fait savoir au magistrat qu’il n’allait pas contre-interroger l’accusé, mais qu’il allait faire entendre, dans une contre-preuve, la mère de la jeune femme assassinée. La procédure n’a duré que quelques minutes, après quoi le juge Pronovost a mis fin à l’audience en l’ajournant à ce matin.
Chacun des procureurs, Me Jean-Philippe Garneau en poursuite, et Me Matthieu Poliquin, assisté de Me Jean-Riel Naud, doivent maintenant exposer leurs plaidoiries au juge Raymond W. Pronovost de la Cour supérieure du Québec.