Vous souffrez et avez envie de vous précipiter aux urgences de l’Hôpital Sainte-Croix? Soyez certain que vos symptômes méritent une telle visite car vous pourriez y passer pas moins de sept heures.
En période hivernale, les urgences des hôpitaux se trouvent souvent débordées. Pour une grippe ou une otite, nombreux sont les gens qui ont le réflexe de s’y pointer, avant de faire un détour par une clinique externe.
Or, pour des maladies bénignes, ils devront attendre en moyenne 7h32 avant d’enfin mettre le pied dans une salle d’examen et de décrire à un médecin leurs malaises. Un type de cas qui représente des heures à passer dans une salle d’attente en compagnie de dizaines d’autres personnes malades.
Il faut savoir que les cliniques de médecine familiale ont prolongé leurs heures d’ouverture afin d’accommoder des gens qui ne souffrent pas d’une maladie nécessitant une hospitalisation. Plusieurs ouvrent ainsi leurs portes en soirée et même le week-end.
Juste à Drummondville, on compte actuellement cinq GMF (groupe de médecine familiale) en plus d’une clinique d’urgentologues.
En cette journée de lundi, la situation différait quelque peu pour les malades nécessitant d’attendre allongés sur une civière. Dans leur cas, le temps d’observation était d’en moyenne 11h35. Selon le décompte relevé par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, 31 personnes couchées sur une civière étaient prises en charge par un médecin.
De ce nombre, 11 malades patientaient en attendant leur hospitalisation. On leur avait déjà attribué une chambre, ce qui réduisait du coup à 20 le nombre réel de civières occupées.
Et à ceux qui l’ignorent, aux urgences d’un hôpital, ce n’est pas la règle du premier arrivé, premier servi, qui prévaut. La priorité est attribuée selon l’urgence des cas. Les gens en arrêt cardiaque seront bien sûr vus avant tout le monde. Et ainsi de suite, du plus urgent au moins pressant.
Au CIUSSS, on n’hésite pas à recommander aux gens aux prises avec des maladies moins urgentes de se rendre plutôt dans une clinique de médecine familiale.
