Ils chantent avec leur formation respective et parfois en duo. Les frères d’armes Rudy Caya, de Vilain Pingouin, et Jean-François Dubé, de Noir Silence, annoncent leur visite à Drummondville à l’occasion d’un spectacle sur la scène du bar La Sainte-Paix qui se tiendra le 21 avril.
Rudy Caya et Jeff Dubé n’ont plus rien à prouver. Plusieurs chansons de Vilain Pingouin et de Noir Silence ont retenti sur les ondes radiophoniques et sont devenues des classiques. Qui n’a pas un jour entendu Marche seul, Le train, Salut salaud ou On jase de toi?
Il y a 15 ans que les deux musiciens se connaissent. «On s’est connu en Gaspésie et on s’est revus dans plusieurs festivals. Puis, on a travaillé ensemble», raconte-t-il.
En duo avec celui qui est devenu son ami au fil des rencontres artistiques, Rudy Caya se fait plaisir en offrant en version acoustique l’ensemble de leurs oeuvres ayant marqués les adeptes de musiques rock, au Québec, ce qui implique toutefois un mariage des styles à lequel se rajouteront quelques notes de mandoline et d’accordéon. «On revisite nos chansons en faisant une version différente. C’est drôle, car l’on perçoit parfois les chansons de l’autre différemment», note-t-il.
Unplugged
Sur la scène de La Sainte-Paix, seuls les guitaristes Jean-Michel Soudre et Louis Mercier-Beaulieu les accompagneront tandis qu’ils reprendront la formule «Unplugged» qu’ils ont déjà tentée à quelques reprises.
L’artiste Caya croit que la version acoustique du répertoire des deux groupes met davantage en lumière les textes de leurs succès, à la différence des versions présentées avec une foule d’arrangements musicaux. Et l’auteur qu’il est tient justement à rendre hommage à ses textes. C’est sa perception du monde qui l’entoure, de la société dans laquelle il évolue et qui ne le laisse pas indifférent.
Rudy Caya garde un bon souvenir de l’impact de certaines de ses chansons, telle Salut Salaud, qui abordait la thématique du suicide. «On a eu des tonnes de témoignages sur le suicide à cause de cette chanson. C’est sûr que ça valide notre démarche comme groupe musical. On essayait de refléter la vie et pour cela, il faut avoir vécu un peu, avoir pris le temps d’observer. C’est pour ça d’ailleurs que notre carrière a pris son temps», explique l’artiste Caya.
D’avoir des choses à dire compte beaucoup pour le rocker qui n’a jamais cessé d’écrire. Sa perception des choses et de la vie a évolué au fil du temps. Sa vie a elle-même changé; il père de deux jeunes adultes. «J’ai du vécu aujourd’hui. J’ai plus de nuances. Je suis moins radical dans mes jugements; je prends mon temps pour pousser mon raisonnement», admet-il.
Mais les commentaires qu’il entend sur ses chansons le rassurent. «On me dit que mes chansons sont encore pertinentes, surtout mes tounes sur la bêtise humaine.»
L’aventure continue
Avec son groupe, son band, il présente encore des spectacles. Et il est agréablement surpris de voir un jeune public affluer à ses spectacles. «Ces jeunes ont appris mon répertoire par leurs parents», constate-t-il.
Il s’attend cependant à ce que son répertoire présenté en version acoustique cette fois attire davantage de fans un peu plus âgés durant la soirée du 21 avril prochain.
Son chum Dubé y présentera lui-même des chansons arrangées différemment musicalement. Une chose est certaine: les adeptes de bons textes y trouveront leur plaisir, parole de Rudy Caya.
Sans prétention aucune, le rockeur invite le public à venir passer une belle soirée en sa compagnie et celle de son ami Jean-François Dubé. Voilà, l’invitation est lancée!