Ne cherchez pas la nouvelle création de Caval’Art, aucun spectacle équestre n’est annoncé pour l’été 2017.
C’est du moins la décision qui a été prise par le conseil d’administration de Caval’Art, qui souhaite prendre une année de répit pour repenser son offre de spectacles. La production d’un spectacle annuel exige près d’un an de préparation, d’importantes ressources matérielles et financières ainsi qu’un noyau d’artistes de qualité, assure la direction de l’organisme.
Dans ce contexte, le conseil d’administration voit l’importance d’amorcer une réflexion. Une pause d’un an qui permettra à l’organisme d’amasser à l’avance l’argent nécessaire à une production plutôt qu’en cours de préparation, affirme Maryse Bérubé, la présidente de l’organisme.
Le 8 avril prochain, les principaux artisans – metteurs en scène, direction artistique, compositeur musical, producteurs – se réuniront pour un brassage d’idées, pour repenser à la formule qui a été déployée depuis la création de Caval’Art, il y a huit ans.
Lourdeur structurelle
La Légende de l’Homme Djaran, la production présentée en 2016, avait pourtant amené la deuxième meilleure assistance à Caval’Art depuis ses tout débuts, se traduisant par une hausse de 19 %.
«Après huit ans, on est peut-être dû pour repenser à idée générale de production», a spécifié Mme Bérubé, dans une entrevue avec L’Express.
Celle-ci insiste, l’OBNL qu’elle préside n’est pas en difficultés financières, mais tient à reprendre son souffle afin de se donner un nouvel élan. À chaque année, les subventions gouvernementales parviennent à peine quelques semaines avant la tenue du spectacle annuel, ce qui laisse l’organisme préparer sa production presque sans filet.
De plus, les artistes qui participent à la production annuelle s’y préparent chacun dans leur patelin, ce qui exige beaucoup de déplacements lorsqu’il faut mesurer les progrès en cours d’année. Une formule qui pourrait être revue, explique Mme Bérubé, qui déplore la lourdeur de la structure actuelle.
Depuis huit ans, l’organisme a régulièrement investi de l’argent dans ses infrastructures, lesquelles comprennent une salle de spectacle, des espaces de réchauffement pour les cavaliers et leurs montures ainsi que de l’hébergement et des facilités de restauration pour ses artistes venus de loin.
Renouveau nécessaire
Mme Bérubé considère qu’il est temps d’offrir de la nouveauté aux spectateurs. «On a toujours un noyau dur de fidèles à tous les ans. Mais là, on veut les surprendre avec des nouveautés», indique-t-elle.
Cette dernière s’attend à ce que toute l’équipe mette son grain de sel lors de la rencontre d’avril. «Chacun de son côté a le devoir de trouver de nouvelles idées, des alternatives comme peut-être d’allonger la période de spectacles pour éviter les creux en après-midi, lors des fortes chaleurs», poursuit-elle.
Actuellement, l’organisme à but non lucratif est dirigé par un conseil d’administration et son fonctionnement nécessite quelque 130 bénévoles pour assurer, à chaque saison de spectacle, la logistique et l’accueil.