JUSTICE. L’ancien maire de Wickham Éric Béchard, actuellement accusé de bris de probation, devrait connaître son sort le 11 avril prochain.
Une heure a été prévue pour les représentations sur sentence, puisqu’au moment de son passage en cour le 3 février dernier, aucune suggestion commune n’avait été conclue entre l’avocat de la défense, Me Lafrenière, et la procureure de la Couronne, Me Fontaine.
Rappelons qu’Éric Béchard, 40 ans, avait «plaidé coupable à 3 chefs d’accusation d’abus de confiance et à 4 chefs d’accusation de contrefaçon de divers documents durant la période s’échelonnant du 1er juin 2006 au 31 décembre 2007», peut-on lire dans la décision du 16 décembre 2011 rendue par la juge Marie-Josée Ménard.
«Sur une période d’un an et demi, l’accusé reconnaît avoir détourné des fonds de la Régie intermunicipale de gestion des déchets du Bas St-François vers un autre organisme, dont il est administrateur et président, soit Fête au Village de Wickham inc., commettant ainsi un abus de confiance en lien avec son statut de président de la Régie», est-il écrit dans le document.
Pendant cette période, Éric Béchard était également maire de la municipalité de Wickham.
«L’accusé admet avoir contrefait un document en laissant croire qu’un certain monsieur Roseberry est l’auteur d’un rapport de recherche aux fins d’obtention d’une subvention gouvernementale. La subvention fut accordée à la Régie sur la foi de ce document contrefait puisque c’est l’accusé qui, dans les faits, rédige le rapport de recherche et non son auteur présumé», toujours selon le jugement du 16 décembre 2011.
Il «reconnaît avoir commis un abus de confiance en lien avec l’octroi, par la municipalité où il est maire, d’un contrat de construction d’une clôture à une entreprise qu’il contrôle au plan administratif, à savoir Théâtre du Ranch Joyal inc..»
Pour ces infractions, l’ancien politicien a dû rester cloîtré chez lui 24h sur 24h pendant 9 mois, avant que sa peine dans la collectivité s’assouplisse à un couvre-feu entre 23h et 6h pour les 9 mois restants.
Par la suite, une probation de trois ans est entrée en vigueur, pendant laquelle Éric Béchard devait s’abstenir de consommer de l’alcool, ne pas avoir de documents bancaires autres qu’à son nom, ne pas occuper de poste d’autorité ou gérer de l’argent et ne pas exercer de charge municipale, provinciale ou fédérale.
Un dédommagement de 3509 $ a également été imposé afin de rembourser à la Régie intermunicipale de gestion des déchets du Bas-Saint-François pour des dépenses injustifiées. Il devait également effectuer 100 heures de travaux communautaires dans un délai de 12 mois dès la fin de sa peine dans la collectivité.