JUSTICE. Le dossier de la violente histoire de séquestration de janvier 2015 progresse. En effet, la récente arrestation d’Enis Bajraktarevic, en cavale depuis deux ans, vient changer la donne dans cette saga judiciaire.
Malgré son arrestation, Enis Bajraktarevic ne semblait pas trop perturbé par les circonstances : il lançait des sourires et des petits clins d’œil à des proches, assis dans la salle. «Dites donc à votre client que c’est ici que ça se passe, a mentionné la juge Marie-Josée Ménard à l’avocat de la défense, Me Gauthier, avant de se tourner vers l’accusé. C’est de vous qu’on parle monsieur, écoutez ce qui se passe.»
C’est que l’homme de 22 ans collectionne les accusations : séquestration, voies de faits, vols, méfaits, bris de condition, entrave au travail des policiers… Toutefois, les dossiers prioritaires pour le tribunal sont sans conteste ceux du 11 janvier 2015, date à laquelle un jeune homme aurait été battu à coups de barre de fer dans une voiture et dans un appartement par plusieurs personnes.
Si l’implication de certains des cinq prévenus a été modérée (celle de Judith Lemaire, par exemple, qui a été la conductrice du véhicule mais n’a pas directement participé), l’accusé aurait été l’un des plus «actifs» lors de l’événement.
Les procès des deux Bajraktarevic seront donc dirigés conjointement. La cause reviendra en cour le 24 février prochain, possiblement pour fixer une date de procès. «C’est ce qu’on vise», avise la procureure de la Couronne, Me Patry.
Une date en mars a déjà été ciblée.
Rappelons que dans ce dossier, Judith Lemaire, 22 ans, purge actuellement une peine d’emprisonnement dans la collectivité et Anis Taibi, 22 ans, a payé une amende de 1000 $ pour les mêmes faits. Nicolas Brochu-Lacasse, 22 ans, est toujours en plein processus judiciaire.