Inquiétudes autour d’une classe de maternelle à Lefebvre

Inquiétudes autour d’une classe de maternelle à Lefebvre
L'école Sainte-Jeanne-d'Arc.

ÉDUCATION. Des parents de Lefebvre s’inquiètent à l’effet que la prochaine année scolaire pourrait démarrer sans classe de maternelle, la prévision de clientèle réalisée par la Commission scolaire des Chênes (CSDC) confirmant un nombre insuffisant d’élèves.

Chaque année, la CSDC a l’obligation de définir les services éducatifs offerts dans chaque établissement selon les prévisions de clientèle. Dans le cas de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc, le seuil à atteindre pour justifier le financement par le gouvernement est de six élèves, un chiffre incertain selon les prévisions actuelles. Ainsi, la Commission scolaire n’a pas demandé dans le document (cadre organisationnel) qui sera transmis au ministère de l’Éducation d’ouvrir une classe pour une raison précise, comme l’explique Chantal Sylvain, directrice du service des ressources éducatives aux jeunes : «Aussitôt que la case est cochée, cela confirme l’obligation, pour la Commission scolaire, d’ouvrir la classe concernée pour l’année qui vient.»

En clair, si la CSDC inscrivait le fameux crochet vis-à-vis la case du «préscolaire 5 ans» et qu’il y aurait seulement deux élèves à la rentrée, elle devrait quand même ouvrir la classe, et ce, à ses frais puisque la subvention est versée uniquement lorsque le nombre requis est rencontré. À titre indicatif, le coût peut représenter entre 85 000 $ et 100 000 $.

Des préoccupations

Cette situation provoque tout un émoi au sein de la petite communauté. Lors du dernier conseil des commissaires, Rachel Laflamme, présidente du comité d’établissement de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc est intervenue au nom de parents qui partagent tous la même préoccupation : «Le fait qu’il n’y aurait peut-être pas de préscolaire, ça nous a ébranlé. Cela occasionnerait des impacts à moyen et long termes, par exemple en ce qui a trait au transport. Dans une communauté comme la nôtre, le sentiment d’appartenance est important et celui-ci prend racine en bas âge. C’est en maternelle que tu te fais tes premiers amis qui te suivront les années suivantes. On a une école d’une soixantaine d’élèves avec quatre classes et on aimerait ça les maintenir.»

Selon les informations qu’elle a recueillies, au moins six enfants pourraient s’inscrire pour 2017-2018.

La commissaire du secteur 8 (L’Avenir, Lefebvre, Durham-Sud, Wickham et Saint-Germain), Manon Rivard, a également fait part à ses collègues certaines inquiétudes.

«Imaginez ce à quoi ressemblerait l’horaire d’une famille qui a un enfant à l’école Sainte-Jeanne-d’Arc et un autre à Durham-Sud avec un parent qui travaille à Drummondville. Ce serait tout un branle-bas de combat le matin, car une quinzaine de kilomètres séparent les deux municipalités et que les horaires des classes sont différentes. Les parents craignent aussi la fermeture du service de garde, faute d’enfants. Cette Municipalité y a goûté depuis quatre ans avec l’augmentation de la taxe scolaire et le retrait d’un transport scolaire, entre autres. Finalement, des discussions ont fait état que certains parents ne prendraient pas la chance d’inscrire leur enfant à Lefebvre. Pour toutes ces raisons, je souhaiterais que nous mettions le crochet.»

Les commissaires ont débattu de la question pendant de longues minutes. Selon Mme Sylvain, «il serait plus prudent de ne pas cocher la case». Toutefois, le conseil a adopté une résolution indiquant qu’une note soit ajoutée dans le cadre organisationnel, stipulant que ladite classe pourra démarrer si le nombre d’inscriptions le justifie.

«On peut regarder avec l’école si on peut débuter la période d’inscription plus tôt», a suggéré la directrice du service des ressources éducatives aux jeunes.

Bref, la commission scolaire demeure en communication avec la direction de l’école pour s’assurer que l’information utile soit bien rendue et, du même coup, rassurer les parents.  

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