HUMOUR. Parce qu’il s’ennuyait de la scène et que le public le réclamait, Patrick Groulx sort plus tôt de sa pause de cinq ans pour offrir en rodage 45 minutes de plaisir et, du même coup, présenter ses trois «p’tits pas fins». C’est à Drummondville qu’il fera son premier arrêt le 14 janvier à la Maison des arts Desjardins.
«Ça va faire trois ans en janvier que j’ai décidé de prendre une pause de cinq ans pour me consacrer davantage à mes enfants et à mes projets de télé. Visiblement, le monde voulait me revoir donc je me suis questionné sur comment pouvais-je parvenir à tester du nouveau matériel tout en ayant du temps avec mes enfants. L’idée de cette mini-tournée de 14 dates m’est venue. Je suis vraiment content et c’est excitant. Ça me remet dans le beat pour mon quatrième one man show qui est prévu dans deux ans», raconte-t-il, avec l’enthousiasme qu’on lui connaît.
Il abordera différents thèmes, dont la séparation, un sujet pas très glamour, voire tabou, mais qui peut être abordé d’une façon positive, selon l’humoriste.
«Je trouve qu’on n’exploite pas beaucoup ce sujet, car on dirait qu’il y a un malaise. À travers ce numéro, je rigole en énumérant les avantages d’une séparation et en disant qu’on devrait célébrer cet événement au même titre qu’une naissance ou un anniversaire quand, bien sûr, les parents se laissent en bon terme», explique-t-il, précisant qu’il est lui-même séparé de la mère de ses enfants et qu’ils sont de bons amis.
Il a également écrit quelques lignes sur ses enfants.
«J’en parle de façon sarcastique, je suis un peu baveux. Je me paie la traite», indique-t-il en riant.
Un numéro sera aussi consacré au rodage pour expliquer le processus et qu’est-ce que ça représente pour un humoriste.
«C’est beaucoup de copier-coller. On coupe, on recommence, on ajoute un mot. C’est quelque chose de précis, de très laborieux. Je m’amuse aussi à appliquer le rodage à différentes sphères de la vie.»
Ses «p’tits pas fins»
En première partie, le public aura l’occasion de découvrir trois vedettes montantes de l’humour : Sam Breton, Maude Landry et Matthieu Pepper qui présenteront chacun 15 minutes de leur meilleur matériel.
«Je suis content de les faire découvrir, car ils ont beaucoup de talent et sont hyper attachants. Chacun a son style particulier : Sam est un raconteur avec un franc parler, Matthieu raconte les choses avec cynisme tandis que Maude incarne un personnage plutôt timide et naïf qui se permet de livrer des choses parfois inattendues», expose Patrick Groulx.
Et pourquoi trois premières parties? «Ça faisait longtemps que je voulais travailler avec des humoristes de la relève et en plus, je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir une première partie. Mon premier one man show, je n’étais pas connu, donc ça ne cadrait pas, le deuxième, c’était avec mon band Les Bas blancs et mon troisième, le show durait 1 h 30 sans entracte, alors c’était un peu trop long. Je peux dire que je me reprends!»
Breuvage et poutine
Pour la première fois, la Maison des arts tiendra une activité «breuvage et poutine» après le spectacle question de poursuivre le plaisir et pouvoir échanger avec les quatre artistes.
Seulement 30 personnes y auront accès. Pour obtenir la chance de gagner l’un des 15 laissez-passer doubles, il faut se procurer des billets pour le spectacle d’ici le 24 décembre.
Le tirage se fera le 5 janvier. Les gagnants seront contactés par téléphone.
«Ce sera une bonne façon de prendre le pouls du public sur chacun de mes numéros. J’aime bien échanger avec les spectateurs, car ça m’alimente. Ils n’ont pas idée de l’importance qu’ils ont lorsqu’ils viennent nous voir en rodage», conclut l’humoriste qui a bien hâte de renouer avec la scène.