Marie-Laurence Morin à la conquête des lions

Marie-Laurence Morin à la conquête des lions
L'an dernier

Le 27 décembre prochain, Marie-Laurence Morin partira pour l’Afrique du Sud rejoindre Kevin Richardson, le célèbre zoologiste et ami des lions, qui organise des séjours selon l’approche écovolontariat. Un défi de taille pour la Drummondvilloise d’à peine 21 ans.

Ce projet d’aventure singulier n’est pas le premier voyage d’écovolontariat auquel participera la jeune universitaire. L’an dernier, elle s’était rendue en décembre au Kenya étudier le comportement des girafes de Rothschild, une espèce en voie d’extinction.

Durant un mois, elle a vécu dans la réserve de Kigio et a accompagné quotidiennement les zoologistes pour observer les habitudes de ces élégants mammifères au long cou.

«C’est un autre monde. On pouvait voir de près ces girafes, qui sont menacées à cause du braconnage. Tôt le matin, il fallait repérer les girafes et ensuite noter leurs mouvements, sans bruit, discrètement. Parfois, il fallait les relocaliser afin qu’elles restent ensembles et se reproduisent», raconte la jeune étudiante en enseignement.

Voyager autrement

Marie-Laurence apprécie ce type d’expérience hors du circuit touristique. Les voyages, elle y avait été initiée très jeune, en famille. Maintenant, elle veut voyager autrement. La savane lui est apparue assez dépaysant. «Je voulais aller à l’étranger et être en milieu sauvage. En Savane, tu es dans un milieu naturel et entouré d’animaux.»

«C’est beaucoup plus qu’un simple safari que l’on observe. Auparavant, je ne réalisais pas l’importance de préserver ces espèces. Et j’ai appris une autre façon de vivre, plus au jour le jour», poursuit-elle, en spécifiant avoir beaucoup appris.

Marie-Laurence se passionne depuis longtemps pour les animaux. À 9 ans, elle montait à cheval et travaille depuis l’âge de 14 ans pour payer la pension de son animal.

Elle a pris goût aux voyages d’aventure en suivant sa sœur jumelle, sac au dos, jusqu’à Hawaï, il y a quelques années.

Depuis, elle explore le web dans le but d’y dénicher des séjours à l’étranger hors de l’ordinaire. Bien qu’étudiante à temps plein à l’UQTR en enseignement, elle travaille fort dans le milieu hôtelier pour ramasser l’argent nécessaire à ses projets de voyages.

Bienvenue chez les lions

En octobre dernier, elle a trouvé le stage proposé par Kevin Richardson, le comportementaliste animalier réputé mondialement. Elle lui a vite écrit.

Celui-ci l’attend donc à la fin décembre pour un séjour d’une dizaine de jours à la réserve Wildlife, en pleine brousse africaine, à côté de Johannesburg, où elle l’assistera. Peut-être même qu’elle l’accompagnera dans la réalisation de l’un de ses documentaires.

«En côtoyant Kevin, je vais voir la confiance qu’on peut établir avec d’aussi gros prédateurs (lions). Ce que fait Kevin n’est pas approuvé par tout le monde, mais je suis sûre qu’on peut créer un lien de confiance. Lui s’est déjà fait blesser, aussi, il faut être prudent», dit-elle.

«En faisant de l’équitation, j’ai fait des chutes. J’ai donc appris à vivre avec la peur et à relativiser les choses», souligne-t-elle.

Il y a aussi toute la richesse qu’elle retire de ce genre d’aventure. En Afrique, la vie est si différente. «Ils sont généreux les Africains. Mais il faut s’adapter à leur langue, à leur mode de vie, à l’hygiène différente, à l’eau chaude et l’électricité qui manquent. Il faut aussi s’adapter à ne rien faire, ce qui m’a permis de me remettre en question et de solidifier mon identité», confie-t-elle.

Globe-trotter en éveil

Elle parle avec excitation de son prochain voyage. L’idée de découvrir d’autres cultures l’exalte. Lorsqu’elle se prépare à ce type de voyage, elle achète des billets d’avion séparés afin de profiter de ses escales pour visiter un peu les villes sur son passage.

L’an dernier, elle s’était arrêtée à Amsterdam, elle a visité Abu Dabi, aux Émirats Arabes, ainsi que les Catacombes de Paris, en s’y déposant pour quelques jours.

Cette fois, elle fera un arrêt au Caire pour y voir les pyramides ainsi qu’au Qatar. Au retour, elle veut s’arrêter à Marrakech.

Ses parents s’inquiètent un peu de la voir partir pour ses périples quelque peu risqués, mais ils devront s’habituer car Marie-Laurence a bien l’intention d’en faire son mode de vie. D’ailleurs, elle n’écarte pas l’idée d’aller enseigner à l’étranger, une fois diplômée.

Pour Marie-Laurence, l’idée de voyager, c’est l’ouverture au monde. «J’aime les défis, l’idée de me dépasser. Quand l’avion décolle, je me sens extrêmement bien.»

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