JUSTICE. La Drummondvilloise Sarah-Jann Paradis, 23 ans, devra payer un total de 4000 $ en amendes et en dédommagement au cours de la prochaine année pour deux incidents qui se sont produits alors qu’elle était derrière le volant, à presque un an jour pour jour d’intervalle.
Le dossier de Sarah-Jann Paradis est assez particulier, puisque ses deux dossiers ont été réglés vendredi au palais de justice de Drummondville. Les deux sentences résultent de suggestions communes.
Le premier dossier à avoir été clos par le tribunal est le plus récent, qui date du 23 juin 2016. À cette date, l’accusée a pris le volant de son véhicule avec une alcoolémie se chiffrant à 193 mg par 100 ml, soit presque trois fois la limite permise. Elle devra payer une amende de 1800 $ dans un délai d’un an et s’abstenir de conduire pour la prochaine année.
«C’est une infraction au code de la route qui a attiré l’attention des policiers. Ma cliente a bien collaboré par la suite», a exprimé l’avocat de la défense, Me Lafrenière. Toutefois, le fait qu’elle avait un autre dossier en semblable matière a constitué un facteur aggravant, en plus du taux d’alcool élevé.
Le premier incident s’est effectivement produit le 27 juin 2015, soit presque un an jour pour jour avant son autre dossier, alors que Sarah-Jann Paradis a violemment heurté la voiture d’une autre dame. Arrêtée à cause de son état de panique et de potentiels symptômes de facultés affaiblies, la jeune femme a été transportée au poste de police. Toutefois, l’alcool n’aurait pas été en cause dans l’accident. À ce moment, elle n’a aucun antécédent judiciaire.
La victime a subi plusieurs blessures, notamment au dos, et a dû suivre plusieurs traitements de physiothérapie en plus de vivre avec les conséquences financières et psychologiques causées par l’accident, d’après la déclaration qu’elle a fournie au tribunal.
Mme Paradis devra donc payer une amende de 1200 $ en plus d’un dédommagement de 1000 $ en 11 mois. Une probation a également été imposée, pendant laquelle l’accusée devra s’abstenir de consommer de l’alcool.
«Ce n’est pas un cas de facultés affaiblies, mais il faut prendre en compte toutes les conséquences que cela a pu avoir sur la victime. C’est une somme symbolique, qui ne remboursera jamais les torts subis», a énoncé la juge Claire Desgens.
La magistrate s’est d’ailleurs sentie préoccupée par la compréhension du public quant aux peines imposées : en effet, la contrevenante devra payer moins pour l’accident avec blessée que pour l’incident de conduite avec facultés affaiblies. «Je dois tenir compte qu’au moment de la première infraction, l’accusée n’a pas d’antécédents judiciaires. Ce serait une erreur de droit de ne pas le faire», a-t-elle expliqué.