RECONNAISSANCE. À travers leur talent et leurs créations respectives, Julie Lambert, François Bolduc et Renée Martel contribuent au rayonnement de Drummondville sur les scènes locales, régionales, nationales et internationales. Mardi soir, ils ont tous les trois reçu une distinction, à l’occasion des prix Reconnaissance des arts et de la culture de la Ville de Drummondville.
Le premier prix de la soirée, «Rayonnement culturel» a été décerné à l’artiste en arts visuels Julie Lambert, notamment pour son projet Germaine Guévremont et Le Survenant. Celui-ci, débuté en 2014, est venu enrichir son parcours artistique. D’abord présentée au Musée Biophare de Sorel-Tracy, l’exposition s’est ensuite déplacée vers le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, le Musée Louis-Héron de Péribonka, à la bibliothèque Gabrielle-Roy de Québec et au Musée de Saint-Boniface au Manitoba. Ce projet novateur est un bon exemple de métissage entre diverses disciplines, soit la littérature, la nature et les arts visuels.
«C’est toujours touchant ce genre de reconnaissance (…) J’ai travaillé très fort pour faire sortir mon travail de la région. Faire circuler une exposition, ça demande beaucoup d’énergie, d’effort et de temps, alors merci de reconnaître tout ça», a-t-elle exposé, en toute gratitude
Le prix est accompagné d’une bourse de 5000 $.
«La bourse que je reçois ce soir va me permettre de réaliser un projet qui a été refusé, non pas à cause de sa pertinence, mais parce que souvent, mes projets ne sont pas facilement classables dans une petite case. Ça va probablement me permettre d’arriver à mes fins. C’est un projet qui sera en relation avec le 50e anniversaire de l’Expo 67», a précisé celle qui avait reçu en 2012 le prix «Créativité artistique», lequel a été remis à François Bolduc, fondateur de Vibe Design, mardi soir. Animé par plusieurs passions, comme la musique, la menuiserie, l’usinage et l’électricité, le Drummondvillois s’est donné comme mission de redonner vie à de vieux instruments de musique ainsi qu’aux accessoires qui y sont reliés. C’est ainsi qu’il façonne avec minutie, par exemple, des luminaires et des meubles, et ce, tout en respectant la noblesse de la matière première.
«Merci vraiment, c’est très, très apprécié. Je tiens à remercier la Ville de Drummondville, mais aussi, trois personnes qui m’ont vraiment aidé à partir le projet : il s’agit de Roland Turcotte du Service externe de main-d’œuvre Centre-du-Québec, Marie Boulanger de Sphère Québec pour le financement la première année et Claudia L’Écuyer de SFM Production pour m’avoir fourni des instruments brisés qui se dirigeaient au dépotoir», a témoigné le récipiendaire d’une bourse de 5000 $.
Finalement, la Ville de Drummondville a tenu à souligner l’ensemble de l’œuvre de la reine du country et à exprimer sa grande fierté envers elle en lui remettant le prix «Hommage Rita-Letendre».
«C’est une longue histoire d’amour Drummondville et moi. Je suis née ici, mes parents aussi. Toute la province de Québec sait que je suis native d’ici et je le dis encore dans mes spectacles! (…) Ce prix me touche énormément et je remercie tous les gens qui ont pensé à moi. (…) Vous avez toujours été là pour ma famille, alors je vous dis un immense merci», a livré la principale concernée visiblement très honorée.
Chacun des trois lauréats a reçu une œuvre-trophée réalisée par la vitrailliste et mosaïste Marylène Ménard ainsi que par le batteur de métal Robert Biron.
Caractéristiques de l’oeuvre-trophée
L’inspiration de l’oeuvre-trophée signée par l’artiste du verre Marylène Ménard et du batteur de métal Robert Biron provient du logo de la Ville de Drummondville. «Le papillon a évoqué pour nous plusieurs éléments pertinents. Par contre, nous tenions à nous dissocier d’une simple copie du logo. C’est ainsi qu’Apogée est née», expliquent-ils.
Les lignes courbes qui composent la forme du papillon donnent une impression de dynamisme et de mouvement. Vue de face, la réunion des formes au centre évoque la force et la stabilité.
En observant la sculpture de côté, on dénombre trois cercles, soit la tête et les deux pastilles du vitrail. Ces trois éléments représentant tout d’abord les créateurs, ensuite la reconnaissance et finalement la participation de la Ville dans la promotion de la vie culturelle.