JUSTICE. À l’image de ce qui est actuellement disponible en Ontario, les députés André Lamontagne et Sébastien Schneeberger réclament un registre québécois public des délinquants sexuels à haut risque de récidive, afin de «protéger les familles.»
:«Le registre existe déjà, il s’agirait juste de le rendre disponible pour le public. C’est évident que nous allons nous inspirer de ce qui se fait ailleurs», explique le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, en référence au registre ontarien.
Cette mesure ferait partie des projets électoraux de la CAQ pour 2018.
Les informations à la portée de tous seraient effectivement similaires à celui de notre proche voisin, soit le nom, une photo récente, les trois premiers chiffres du code postal de la résidence du contrevenant et un résumé du dossier criminel.
«On ne voudrait pas, en dévoilant l’adresse complète du délinquant par exemple, nuire au voisin qui souhaiterait vendre sa propriété, mais qui aurait beaucoup de difficultés parce que les gens sauraient qui reste juste à côté», précise M.Schneeberger.
Seulement les délinquants sexuels étant à haut risque ou ayant déjà des récidives notées à leurs dossiers sont visés par ce registre, ce qui équivaut environ à 20% des contrevenants d’après la CAQ.
En rendant ces informations publiques, n’y aurait-il pas un risque que les gens tentent de se faire justice eux-mêmes ? «C’est une préoccupation que nous avons, c’est certain. Il y a une légère crainte, mais si on met la protection des familles dans la balance, et si on regarde le nombre d’incidents du genre en Ontario depuis la publication du registre, je ne pense pas que ce soit inquiétant», note André Lamontagne.
«En tant que papa, je préfère savoir que d’être tenu dans l’ignorance», conclut le député de Drummond-Bois-Francs.