HOCKEY. À 30 ans, Frédéric St-Denis n’est pas encore prêt à accrocher ses patins. Toujours en attente d’un contrat professionnel alors que la saison de hockey bat son plein, le Drummondvillois d’adoption se lance dans le domaine du coaching.
Au cours des derniers jours, St-Denis a accepté une proposition des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières afin d’épauler le travail de l’entraîneur-chef Marc-Étienne Hubert à temps partiel. L’entente est d’une durée de trois mois, mais le défenseur pourrait plier bagage à tout moment pour poursuivre sa carrière de hockeyeur.
«Je suis toujours en discussions avec quelques équipes, surtout du côté de l’Europe. J’ai quelques offres sur la table, mais il n’y a rien d’intéressant pour le moment. En Amérique du Nord, une organisation m’offre un contrat d’essai de 25 matchs, mais ça ne m’emballe pas. Je suis prêt à traîner mon baluchon n’importe où, mais monétairement, ça devra en valoir la peine. Ma blonde est enseignante ici et elle doit mettre sa carrière de côté pour me suivre», a expliqué le père d’un garçon de trois ans.
«Je ne ferme aucune porte, mais en attendant d’être fixé, j’ai décidé de donner un coup de main aux Patriotes. Je vais commencer tranquillement. D’ailleurs, mon rôle n’est pas encore défini. Je dois m’asseoir avec Marc-Étienne pour savoir ce à quoi il s’attend de moi exactement», a ajouté celui qui a disputé une saison avec les Patriotes en 2007-2008, entre son stage junior et ses débuts professionnels.
Dernièrement, St-Denis a aussi collaboré avec le personnel d’entraîneurs de l’Association de hockey mineur de Drummondville. Il a notamment participé à l’évaluation des jeunes joueurs en plus de leur prodiguer ses conseils lors de séances d’entraînement sur glace.
«J’ai tripé! C’était valorisant de côtoyer des jeunes qui veulent apprendre. Ils avaient les yeux et les oreilles grands ouverts. J’ai aimé partager mon expérience avec eux. Je me suis amélioré de jour en jour», a témoigné St-Denis.
«C’est un métier qui m’allume. Je ne veux pas nécessairement devenir coach à tout prix, mais je veux tester cette expérience un peu plus loin. Avec les Patriotes, je vais voir si j’aime vraiment ça. J’ai hâte de travailler avec un groupe de joueurs au grand potentiel. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs des ambitions professionnelles.»
Champion en Allemagne
Après sept années à rouler sa bosse dans les rangs professionnels nord-américains, principalement dans la Ligue américaine, mais aussi dans Ligue nationale avec le Canadien et les Blue Jackets, Frédéric St-Denis a pris le chemin de l’Allemagne la saison dernière. Il a défendu les couleurs de l’EHC de Munich, dans la première division allemande.
«J’ai adoré mon expérience là-bas. Au début, c’était un grand dépaysement pour ma famille. On a vécu un choc culturel, mais on s’est adapté. On a adoré le style de vie là-bas. Au point de vue du hockey, c’est moins drainant physiquement puisqu’on joue moins de matchs», a raconté St-Denis.
Le printemps venu, l’ancien défenseur étoile des Voltigeurs a aidé la formation de la capitale bavaroise à rafler le championnat des séries éliminatoires.
«On avait un bon mix entre de bons joueurs allemands et des vétérans expérimentés qui ont joué dans la Ligue américaine. Tout le monde dans l’équipe remplissait un rôle précis, tant en offensive qu’en défensive. Chacun jouait à l’intérieur de ses forces. Personne n’essayait de trop en faire», a expliqué St-Denis.
«Je m’attendais vraiment à retourner à Munich, mais les négociations avec l’organisation n’ont pas fonctionné. Idéalement, j’aimerais retourner en Allemagne.»
Des retrouvailles avec Beaudoin
Chez les Patriotes, Frédéric St-Denis dirigera quelques anciens joueurs des Voltigeurs, dont le Drummondvillois Charles-David Beaudoin. À sa deuxième saison dans les rangs universitaires, le défenseur de 22 ans vient de recevoir une invitation afin de participer au camp de sélection de l’équipe canadienne en vue des prochaines Universiades d’hiver, qui auront lieu au Kazakhstan.
S’entraînant ensemble chaque été, St-Denis et Beaudoin sont parmi les trois défenseurs ayant disputé le plus de parties en carrière dans l’histoire des Voltigeurs (285 et 264 matchs respectivement). Le record d’équipe est détenu par Éric Tremblay (299 matchs).