JUSTICE. Bryan Demers Thibeault, un trentenaire de Québec au dossier criminel très étoffé, a été accusé de meurtre au premier degré en lien avec la disparition du Drummondvillois Stéphane Cormier, survenue il y a cinq ans.
La disparition nébuleuse de Stéphane Cormier, 42 ans, a été signalée en mai 2011. Il a été vu pour la dernière fois à Drummondville, au début du mois d’avril 2011.
L’enquête pour disparition a peu de temps après migré pour une enquête pour un enlèvement, après qu’une lettre de demande de rançon ait été envoyée au père du disparu. À ce moment, la Sûreté du Québec craignait déjà pour la santé et la sécurité du Drummondvillois. Le corps de la victime n’a jamais été retrouvé depuis les faits.
L’accusé de 31 ans a un passé criminel très lourd. Jeudi, il a été condamné à 15 ans de pénitencier pour avoir poignardé 29 fois un cochambreur, Robert Lepage, en mai 2014 dans l’arrondissement Limoilou de la Ville de Québec.
«Je ne vois aucun facteur atténuant, si ce n’est que pendant sa détention l’accusé s’est montré intéressé à apprendre le français. Lui qui, depuis plusieurs années, n’a pas vraiment eu de domicile fixe selon ses dires. Qui sait, développera-t-il un intérêt pour les études dans le but d’améliorer ses chances de réinsertion sociale au moment de sa libération», a observé la juge Michèle Lacroix en rendant sa décision au palais de justice de Québec.
Bryan Demers Thibeault ne pourra être libéré avant 2029, avant même d’avoir subi son procès pour le présumé meurtre de Stéphane Cormier pour lequel il risque une condamnation à perpétuité.
L’accusé a aussi été condamné en juillet 2014 pour un bris de condition, des voies de fait contre un agent de la paix et pour avoir proféré des menaces : il a dû purger 6 mois de prison et vivre avec une probation de deux ans pour ces dossiers.