Plus de trains passagers à Drummondville: pas si certain

Plus de trains passagers à Drummondville: pas si certain
Sean Finn

Le projet d’une plus grande fréquence de trains passagers à Drummondville, comme l’avait promis il y a un an le président de Via Rail Yves Desjardins-Siciliano, n’est pas très avancé, selon ce qu’a laissé entendre ce midi, lors d’une conférence au Dauphin, Sean Finn, vice-président exécutif au CN.

Invité par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond, Sean Finn, en réponse à une question posée à la fin par le maire Alexandre Cusson, ne s’est pas montré, pour dire le moins, aussi optimiste que son vis-à-vis de Via Rail, affirmant même que les discussions, nécessaires entre les deux compagnies, ne sont «pas entamées de façon concrète encore».

Le 12 novembre 2015, Yves Desjardins-Siciliano, devant la CCID au Centrexpo, était venu annoncer que la fréquence des trains de passagers s’arrêtant à Drummondville allait augmenter de cinq à huit par jour dans chacune des deux directions à compter de 2018. Ce qu’il avait manifestement oublié de dire, c’est qu’une négociation sera obligatoire avec le CN, cette compagnie, «privatisée pour des pinottes en 1995», ont dit des observateurs, mais qui est surtout propriétaire de la plus grande partie du réseau ferroviaire au Canada.  

«Commençant par essayer de convaincre les convives que les trains de marchandises, contrairement au mythe répandu, n’ont pas préséance sur les trains passagers, M. Finn a fait valoir qu’il faut continuer de conserver l’équilibre entre les deux services. «Pour augmenter la fréquence de trois trains par jour, il faudra plus de voies de contournement», a-t-il spécifié, tout en faisant remarquer que le problème d’avoir plus de trains sur les rails prend tout son sens dans les endroits les plus restreints, comme sur le pont Victoria à Montréal.

«Il faudra s’assoir avec Via Rail. On a réussi à coexister avec l’augmentation des trains de banlieue. Mais ils vont devoir payer la note. Il y aura une étude de capacité pour examiner la situation. Je sais qu’il y a une volonté politique, fédérale et municipale, pour augmenter les trains passagers et diminuer le nombre des autos sur l’autoroute 20. Mais je ne peux rien promettre à ce moment-ci», a souligné M. Finn.

Le conférencier a précisé sa pensée plus tard en discutant informellement avec le maire, le président de la CCID, Gerry Gagnon, et le président sortant André Komlosy. «Peut-être que des discussions sont en cours à un niveau supérieur», a-t-il supposé.

Les propos de Sean Finn ont laissé le maire Cusson dans une légère confusion. «On va tirer ça au clair», a-t-il confié avant de reprendre la direction de l’hôtel de ville, où, en fin d’après-midi, il accueillera le président de l’UMQ et maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny.

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