HOCKEY. Le Condor ne connaît pas le début de saison attendu. Aspirant aux grands honneurs dans la Ligue de hockey senior A de la Mauricie, la formation cyrilloise n’a engrangé que deux victoires à ses six premières sorties.
Après avoir remporté son match inaugural, le Condor a connu une séquence de quatre défaites consécutives. L’équipe croupit actuellement au 10e et dernier rang du classement général. Aux yeux de l’entraîneur-chef Gaby Roch, c’est une combinaison de plusieurs facteurs qui expliquent les déboires de son club en ce début de campagne.
«Je ne cache pas qu’on a de la misère à se mettre en marche. Ce n’est pas une excuse, mais on a dû faire beaucoup de changements dans notre alignement. Ce n’est pas tout le monde qui comprend l’identité du Condor. Pour certains, c’est plus difficile, mais il faut leur laisser du temps», a expliqué celui qui entame sa deuxième saison à la barre du Condor.
«On est supposé être la meilleure équipe de la ligue. On se met beaucoup de pression avec ça, peut-être trop. Peut-être aussi qu’on s’est enflé la tête avec ça, mais là , on a reçu une claque. J’espère que ça nous a réveillés.»
Alors que le gardien Alexandre Rajotte n’est pas aussi dominant qu’à son habitude, les canons offensifs du Condor éprouvent toutes sortes d’ennuis à trouver le fond du filet. L’équipe occupe d’ailleurs le dernier rang du circuit au chapitre des buts marqués.
«On s’attendait à mieux de certains joueurs. Alexis Millette, Jonathan Gauthier, Sébastien Huberdeau, Jonathan Dick et David Roch doivent nous apporter bien plus d’offensive qu’ils ne le font actuellement. Quant à Rajotte, il a accordé quelques mauvais buts, mais il a rebondi lors du dernier match. On peut lui dire un grand merci pour cette victoire», a souligné Roch.
Croyant toujours au potentiel de ses joueurs, le pilote du Condor refuse d’appuyer sur le bouton de panique.
«On doit être patient. Ce n’est pas le temps d’échanger la moitié de l’équipe. L’an passé, on a parti la saison de la même manière, mais on a fini tout près de la tête du classement. Toute équipe va traverser une baisse de régime dans une saison, même les champions. C’est mieux que ça nous arrive à ce moment-ci qu’à la fin.»
«J’ai autant confiance en mon équipe qu’avant le début de la saison. Je pense encore qu’on fait partie des meilleurs. On a les outils pour viser très haut. C’est un objectif encore réaliste», a ajouté l’ancien homme fort des Voltigeurs.
Pour renouer avec le succès, les Cyrillois doivent retrouver la même recette que la saison dernière, lorsque l’équipe a atteint la demi-finale du circuit.
«L’an passé, on avait moins de talent, mais on travaillait plus fort. Ça faisait tellement mal de nous affronter que personne ne voulait venir jouer ici. Cette année, on est l’une des équipes qui donnent le moins de mises en échec. On doit revenir à la base, à l’identité du Condor», a insisté Gaby Roch.
À sa dernière sortie, l’équipe a fait un pas dans la bonne direction en battant le Bigfoot de Saint-Léonard-d’Aston 4-2.
«On a eu un bon meeting et on a joué notre meilleur match contre l’équipe la plus difficile à battre chez elle. On a joué comme on en est capables pendant 60 minutes. Malgré tout, on ne joue pas encore avec notre confiance habituelle. Parfois, on essaie le jeu parfait au lieu de lancer au filet. On espère que cette victoire deviendra un tournant dans notre saison.»
Après avoir reçu le Turmel de Lac Mégantic, vendredi soir, le Condor rendra visite aux Maroons de Waterloo, le lendemain.
