Une ressource unique contre les troubles de comportement alimentaire

Une ressource unique contre les troubles de comportement alimentaire
L'équipe de Loricorps espère rencontrer et aider 40 personnes pour la prochaine année.

SANTÉ. Nutritionnistes, psychologues, médecins, ergothérapeutes et infirmières travailleront de concert au Loricorps afin d’aider les gens atteints de troubles de comportement alimentaire. Particularité : cette batterie de professionnels spécialisés accueillera des patients de toutes les catégories d’âge, une première au Québec.

Loricorps est le résultat d’un partenariat entre l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS-MCQ) et est actuellement situé à Trois-Rivières. Deux entités distinctes font partie de Loricorps : les  37 étudiants et chercheurs qui analysent les troubles alimentaires à l’UQTR, et le programme de traitement ?-Loricorps.

Ce dernier est actuellement la seule ressource spécialisée en la matière disponible en région, et la seule au Québec à rencontrer des patients de tous les âges, allant de l’enfant à l’âge adulte. Une période de rodage a été effectuée dans les derniers mois, le laboratoire étant ouvert depuis septembre, mais il a officiellement démarré ses services le 2 novembre dernier.

Le but : adapter le traitement selon chacun. «La période d’évaluation est assez longue, allant de quatre à six mois, le temps que le patient rencontre les douze professionnels, explique la directrice par intérim du laboratoire Loricorps, Marie-Pierre Gagnon-Girouard. Par la suite, un intervenant spécifique prendra le relais. Parfois, ce sera le nutritionniste et d’autres fois, le psychologue par exemple, tout dépendant de la nature du problème.» Elle ajoute que la complicité entre le patient et un professionnel en particulier, quel qu’il soit, pourra également jouer dans la balance.

Marie-Pierre Gagnon-Girouard exprime également que le laboratoire s’intéressera aux troubles sous-clinique, soit ceux qui sont relativement récents ou très peu étudiés jusqu’à présent. L’hyperphagie boulimique, entre autres, figure parmi les disciplines qui seront évaluées plus en profondeur.

Et puisque Loricorps est élaboré en collaboration avec le CIUSSS-MCQ, la possibilité d’ouvrir des points de service au Centre-du-Québec est tout à fait envisageable. «Définir les objectifs est la priorité actuellement, puisque le service est tout récent, mais c’est sûr que dans les prochaines années nous aimerions étendre l’offre de service. Nous ne voulons pas limiter les soins uniquement à ceux qui peuvent se déplacer à Trois-Rivières», précise Mme Gagnon-Girouard.  

 

 

 

À lire, un dossier concernant les troubles alimentaires et les traitements offerts en région.

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