JUSTICE. Un homme de 67 ans, de Drummondville, devra passer les prochains 18 mois derrière les barreaux pour avoir commis des actes de grossière indécence et d’attentat à la pudeur entre 1967 et 1971.
La sentence s’accompagne d’une probation de 24 mois, pendant laquelle le Drummondvillois de 67 ans devra s’abstenir d’entrer en contact de quelque façon que ce soit avec les deux victimes au dossier. Il devra également fournir un échantillon d’ADN aux autorités et son nom figurera au registre des délinquants sexuels pour le reste de sa vie.
Au moment des faits, l’accusé était âgé entre 18 et 22 ans. En 1971, il venait tout juste d’atteindre la majorité, fixée à 21 ans jusqu’en 1972. Il est donc interdit de nommer le contrevenant puisqu’il était mineur entre 1967 et 1970, période visée par les accusations.
Cet aspect a d’ailleurs été pris en compte pour l’élaboration de la peine d’après la procureure de la Couronne, Me Bernier. Les deux victimes, quant à elles, étaient mineures et faisaient partie de l’entourage du sexagénaire.
«La suggestion commune prend en compte les faits, la gravité des gestes et leur impact sur la vie des victimes. D’un autre côté, l’absence d’antécédents judiciaires, l’âge de l’accusé, le plaidoyer de culpabilité et l’absence de preuves concernant une récidive ont été pris en considération», a détaillé Me Bernier au tribunal.
Deux témoignages rédigés par les victimes ont été déposés au tribunal. «Nous avons pu prendre connaissance des témoignages. C’est toujours difficile pour les victimes de s’exprimer en cour sur les conséquences des gestes sur leur vie. C’est important de mettre fin au processus judiciaire, qui est douloureux pour elles», a exprimé la juge Marie-Josée Ménard en rendant sa décision.
Les deux victimes, présentes pour la comparution du sexagénaire, n’ont pas souhaité commenter le verdict du tribunal. Le dossier a été ouvert en novembre 2013, soit 46 ans après les premières infractions.
Mentionnons qu’en moyenne, les victimes d’agression sexuelle attendent 13 ans avant de dénoncer leur agresseur d’après le ministère de la Sécurité publique du Québec. Il n’existe aucun délai pour dénoncer un délit de nature sexuelle.