Le ministre de la Santé ayant fermé encore une fois la porte à un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) pour le Centre-du-Québec, le député de Johnson, André Lamontagne, et celui de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, en font un enjeu pour les prochaines années.
Pour eux, l’intransigeance du ministre de la Santé démontre à quel point le gouvernement libéral n’est pas au diapason de la région. Ils rappellent que la CAQ avait proposé dès le début des discussions sur le projet de loi 10 que le Centre-du-Québec obtienne un CISSS pour tenir compte de ses réalités particulières. Lors de sa visite à Drummondville la semaine dernière, le chef de la CAQ, François Legault, a réaffirmé que la région doit être pleinement reconnue et mieux équipée.
André Lamontagne fait remarquer que couvrir deux régions implique une perte de gouvernance et un affaiblissement du sentiment d’appartenance. « La fixation des priorités et la prise de décisions doivent se faire en fonction des besoins locaux. Le débat sur Optilab, par exemple, a mis en évidence que la centralisation de l’administration à Trois-Rivières risque d’entraîner une diminution des services de proximité et de nuire au développement régional. »
Schneeberger fait valoir l’argument du nombre. « Une trop grande taille empêche une gestion optimale et efficiente des personnels et des ressources financières, ce qui affecte la prestation des services aux citoyens. La Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) souligne à juste titre que le Centre-du-Québec compte plus de 240 000 habitants, soit seulement une vingtaine de mille de moins que la Mauricie, et que sa croissance des cinq dernières années surpasse celle de sa voisine. »
Les deux députés considèrent que le développement de la région repose sur tous les aspects qui la concernent, qu’ils soient reliés à la santé, aux services sociaux, aux sports, à la culture ou à l’économie. À leurs yeux, l’éducation et la santé constituent des déterminants majeurs d’une économie forte et croissante. « Dans ce contexte, nous allons continuer à soutenir la mobilisation des acteurs régionaux afin que le Centre-du-Québec soit reconnu à part entière dans tous les domaines et que les Centricois soient servis à proximité et dans des délais réduits », assurent MM. Schneeberger et Lamontagne.