HUMOUR. Après avoir connu un long combat au cours duquel il était aux prises avec les démons de la toxicomanie, Maxim Martin est maintenant en paix avec ce passé trouble. À preuve, dans son quatrième one-man-show qu’il tourne depuis près de deux ans, l’humoriste s’exprime par l’autodérision, et il ne se gêne pas.
«Je ris de mon cheminement et fait mon mea culpa de toutes mes niaiseries. Être capable de rire de soi, ça fait partie de la guérison.»
Dans Enfin, on découvre le nouveau Maxim Martin, celui qui a vaincu ses démons et qui, à quarante ans, a accédé au vrai bonheur. Il se livre tel qu’il est maintenant et raconte les différents détours qu’il a pris et qui ont failli saboter sa carrière et ruiner sa vie.
Et pourquoi Enfin? «Enfin veut dire enfin à la bonne place dans ma vie, après tant de détours. On prend tous des chemins différents, moi j’ai pris celui le plus compliqué et avec du travail, je suis revenu à la bonne place», explique-t-il, non sans une pointe de fierté.
L’année 2009 a été le point de départ d’une intense prise de conscience lui permettant de faire un retour en lui-même et d’amorcer une réflexion intérieure.
«À l’époque, j’étais quelqu’un d’hyper négatif. Un moment donné, je me suis rendu compte des détails de la vie que j’avais négligés. Tu sais, quand tu es trop souvent dans ta tête, tu passes à côté de sacrées belles choses. Donc un moment donné, j’ai pris la décision de juste ralentir ma vie et de refocuser sur ce que je voulais et tout a déboulé», se souvient le principal concerné.
Durant cette introspection, il a appris de «belles leçons de vie».
«Honnêtement, quand ça ne va pas bien dans ta vie, il n’y a pas mille coupables. Quand tu prends le temps de te regarder dans le miroir, tout part de toi. La deuxième grande leçon, c’est que pendant des années, je trouvais que la vie était contre moi, mais au contraire, elle attendait juste que j’allume pour m’aider. Souvent les gens disent qu’on a eu une deuxième chance, moi je pense qu’elle m’en a donné 158», confie-t-il, la voix souriante.
C’est donc avec tout ce bagage accumulé qu’il aborde durant son spectacle différents thèmes, passant de ses problèmes de drogues et d’alcool à sa peur de l’engagement, à son rôle de père d’une jeune adolescente et à l’homme qu’il est devenu.
«Le show va dans toutes les directions : j’ai des choses plus lourdes, d’autres plus légères.»
L’humoriste n’a plus peur d’affirmer haut et fort qu’il est heureux et que ça va bien.
«Je ne pourrais pas demander mieux de la vie présentement, lance-t-il sans hésiter. Pour la première fois de ma carrière, j’en suis à refuser des projets parce que l’agenda est déjà plein. Ce sont toutes des choses que j’aime, donc j’ai des choix difficiles à prendre.»
Le public drummondvillois découvrira donc le 3 novembre un Maxim Martin plus lumineux, plus enjoué, plus tendre aussi, mais qui n’a rien perdu de sa langue acerbe et tranchante.