«Un coup dur, mais ce n’est que partie remise»

«Un coup dur, mais ce n’est que partie remise»
Patrice Marcoux s'est déclaré fier du chemin parcouru par ses joueurs au cours de la dernière saison.

FOOTBALL. Les Voltigeurs ont regagné leurs lettres de noblesse sur la scène du football collégial québécois en 2016, parvenant à se qualifier pour les quarts de finale à leur retour en division 3. Cette commande était cependant trop lourde pour les jeunes porte-couleurs du Cégep de Drummondville, blanchis 28-0 par les Lauréats, samedi, à Saint-Hyacinthe.

Ayant perdu les deux duels opposants les deux équipes en saison régulière, la troupe de l’entraîneur-chef Patrice Marcoux n’a jamais été en mesure de prendre son envol devant la défensive la plus aguerrie du circuit. En parfait contrôle, leurs rivaux maskoutains ont pris une avance de 15-0 dès le deuxième quart.

«C’était un match très dur physiquement. Leur offensive a beaucoup couru avec le ballon, ce qui leur a permis de brûler du temps. Comme on tirait de l’arrière, on a essayé de lever le ballon en deuxième demie. On n’a commis aucune interception, mais nos receveurs ont échappé près de dix ballons. Sans leur lancer la pierre, ça nous a fait mal», a laissé tomber Patrice Marcoux au terme de la rencontre.

«Malgré le pointage et l’adversité, les gars n’ont pas arrêté de travailler. Ils ont tout donné jusqu’à la fin. Avec 50 secondes à faire, Alexandre Lauzon-Vallières a même réussi un retour de botté de 80 verges.»

Selon Marcoux, les blessures et le manque de profondeur ont pesé lourd dans la balance contre les Lauréats. «Pendant toute la saison, on a fait des miracles avec seulement 29 joueurs. On a dû presser le citron. On a demandé à ces gars-là de jouer comme des hommes, mais la plupart d’entre eux en étaient à leur première année collégiale. Le poids de la saison a fini par nous rattraper.»

Ne cachant pas son amertume, le pilote des Drummondvillois s’est néanmoins déclaré fier du chemin parcouru par le programme au cours de la dernière campagne. Avec cinq victoires en huit matchs, l’équipe a clôturé le calendrier régulier au troisième rang de sa section.

«On ne peut pas dire qu’on finit ça sur une note négative, parce que personne ne nous voyait en séries. On a surpris tout le monde. On avait promis de faire virer le programme de bord. On peut dire mission accomplie. On a redonné la fierté qui manquait aux Voltigeurs», a lancé Marcoux, qui est reconnu pour ses qualités de rassembleur et de motivateur.

«Pour le moment, on est déçus, car on y croyait vraiment. C’est un coup dur, mais on ne se laissera pas abattre par cette défaite. Ce n’est que partie remise. Nos jeunes ont appris à la dure ce que représente un match éliminatoire. C’est une précieuse expérience qu’on met dans nos bagages. Ça augure bien pour le futur, car notre noyau va revenir avec une année de plus de maturité.»

Pour sept vétérans des Voltigeurs, dont le quart arrière Simon Gagné et le secondeur étoile Michaël Allard, il s’agissait de leur dernier match dans les rangs collégiaux. Vincent Martel, Dylan Smith, Marc-Antoine Gervais, Maxime Perreault et Koffivi Samson Dekpanhoun ont également fait leurs adieux à leurs coéquipiers. Certains d’entre eux pourraient faire le saut dans les rangs universitaires.

Au total, une vingtaine de joueurs devraient donc être de retour avec les Voltigeurs en 2017. D’ici là, Patrice Marcoux et ses acolytes concentreront leurs énergies sur le recrutement.

«On veut s’assurer de remédier à notre manque de profondeur. Il ne nous manque pas grand-chose pour y arriver. On recrute déjà de façon intensive à Drummondville, mais aussi à l’extérieur de la région. Au poste de quart, la porte est ouverte même si Charles-Antoine Lachance est déjà dans notre giron.»

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