JUSTICE. Martin Bélisle et Daniel Lemieux, deux hommes de Drummondville impliqués dans la confection de drogues de synthèse, passeront les prochains mois derrière les barreaux de la prison fédérale de Drummondville.
Martin Bélisle, 34 ans, a écopé de 81 mois de détention : puisqu’il a déjà purgé l’équivalent de 27 mois de détention préventive, il lui reste donc quatre ans et demi (soit 54 mois) à passer à l’ombre. Daniel Lemieux, quant à lui, a hérité de 60 mois de pénitencier : en soustrayant la détention préventive, cela équivaut à un peu moins de trois ans (soit 33 mois). Les deux hommes ont l’interdiction de posséder des armes à feu pour une période de 10 ans en vertu de la loi. Les sentences ont été rendues mardi au palais de justice de Drummondville.
La condamnation des deux trentenaires est le résultat d’une perquisition réalisée par l’Escouade régionale mixte (ERM) du Centre-du-Québec de la Sûreté du Québec à Drummondville, au début du mois de mai 2015. Cinq endroits étaient dans la mire de la Sûreté du Québec, dont une maison cossue du boulevard Jean-de-Brébeuf qui se trouvait à être le domicile de Martin Bélisle au moment des faits.
D’après ce que des voisins ont confié à L’Express en mai 2015, rien ne laissait entendre qu’un laboratoire de drogues de synthèse était aménagé dans la résidence. «Je ne me suis rendu compte de rien. Il n’y avait pas un va-et-vient comme on pourrait s’y attendre, a raconté un voisin. Les résidents formaient un couple dans la quarantaine, bien tranquille, avec deux enfants. Je dirais même que c’était un voisin exemplaire. On n’entendait jamais un bruit et il était toujours poli. Il était propriétaire depuis environ deux ans.»
Les accusations qui leur sont reprochées sont celles de complot, de trafic et de production de méthamphétamines. Des plants de cannabis et de la résine ont également été retrouvés sur place. Des chefs d’accusation d’importation de substances qui auraient servies à confectionner les stupéfiants avaient également été déposés à l’ouverture du dossier, mais ont été retirés au cours du processus judiciaire.
D’après les informations obtenues au palais de justice, le réseau était assez bien organisé pour exporter les drogues de synthèse ailleurs au Canada.
Un mauvais entreposage d’arme à feu a également été retenu contre Martin Bélisle.
Rappelons que l’opération a mobilisé 75 policiers de la Sûreté du Québec et résulte d’une enquête amorcée en octobre 2014.