JUSTICE. Marie-Pier Mailloux a commis une dizaine de vols et de fraudes dans des dépanneurs, épiceries et commerces de détails partout sur le territoire de la ville de Drummondville depuis 2015. La jeune femme de 29 ans, qui tient une garderie en milieu familial, connaîtra sa sentence le 22 décembre.
Parmi les vols figurent notamment un cambriolage à l’épicerie Maxi : Marie-Pier Mailloux a réussi à dissimuler dans son sac à main et sous le banc de bébé d’un des paniers des ciseaux, des produits d’hygiène, des gobelets de plastique pour enfants, etc. La valeur totale des objets dérobés est de 458 $, un montant qui a semblé surprendre la juge Marie-Josée Ménard. «Comment on fait pour voler 458 $ dans une épicerie ? Il faut le faire !»
Deux mois plus tard, la dame a tenté de dérober 529 $ de vêtements et de bijoux à la boutique Ô Plateforme en enlevant les étiquettes. En tout, près d’une dizaine de larcins ont été commis dans divers commerces entre avril 2015 et septembre 2016.
En mars 2016, la dame a également volé la carte de débit d’une connaissance, allégeant son compte en banque de 1300 $. Le remboursement a été fait par l’institution financière de la victime, mais Marie-Pier Mailloux n’a pas fait mine de redonner l’argent. Même chose concernant une employée de l’accusée, qui a été fraudée d’une somme frôlant les 520 $.
Des chefs d’accusations de fraude ont également été déposés contre la dame pour des infractions qui se sont produites à plusieurs commerces différents. Le modus operandi est relativement simple : Marie-Pier Mailloux achetait une carte de crédit prépayée pour payer ses achats, faisait semblant qu’elle ne fonctionnait pas pour demander au commis d’en prendre une autre identique, faisait mine de renoncer et partait avec la carte de crédit activée. Le marché Bouvette de Saint-Cyrille, une pharmacie Uniprix et plusieurs épiceries Nadeau de Drummondville ont tous été victime de ce stratagème, pour un montant qui tournait la majorité du temps autour de 200 $ à chaque fois.
Il faut savoir que la dame n’a aucun antécédent judiciaire en semblable matière, et qu’elle a entrepris des démarches auprès du centre de réadaptation en dépendance Domrémy.
Un rapport présentenciel a été commandé par le tribunal, afin d’éclairer la Cour sur la peine la plus appropriée. En attendant l’imposition de la peine, la jeune femme est confinée chez elle 24 heures sur 24, et une caution de 1000 $ a été fixée afin de l’inciter à respecter ses engagements. Il sera interdit pour l’accusée de se rendre dans les commerces ou d’entrer en contact avec les gens qu’elle a fraudés. Les autorités sont également informées des conditions de Mme Mailloux et des délits qu’elle a commis.