Recrutement : la SDED toujours prête à se bagarrer

Recrutement : la SDED toujours prête à se bagarrer
Martin Dupont, président de l’Association régionale de développement économique au Centre-du-Québec (Photo : Photo archives)

ÉCONOMIE. «Côté recrutement, dans le domaine manufacturier, on est bon bagarreur».

Cette affirmation, Martin Dupont, directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), la laisse tomber comme ça au milieu d’une conversation pour expliquer comment se produit le contact entre lui et les entreprises étrangères intéressées à s’installer à Drummondville.

«Ça survient de différentes façons. Parfois, c’est un contact dans le milieu des affaires ou dans les milieux gouvernementaux qui nous donnent un nom d’entreprise en spécifiant qu’elle est intéressée à démarrer une filiale au Canada, parfois c’est Investissement Québec qui nous appelle parce qu’ils veulent mettre en compétition quelques villes du Québec pour tenter d’attirer une société étrangère chez nous. Mais je dirais que le réseau de contacts est très important dans ce domaine», soumet le patron de la SDED.

Dans le cas de Stéphane Triquet, directeur général de l’entreprise française MGJ, qui vient de démarrer une filiale à Drummondville, c’est un haut fonctionnaire de l’ambassade du Canada à Paris, Patrice Hidalgo, qui a parlé de la SDED à l’homme d’affaires français. M. Triquet raconte : «M. Hidalgo m’a fait savoir que pour l’hébergement, il serait intéressant que je regarde du côté de Drummondville en raison de l’incubateur industriel. Ce que j’ai fait. J’ai été mis en relation avec M. Dupont et, à partir de là, il m’a vraiment facilité la tâche. C’était très bien organisé, redoutablement bien organisé. Ça donne plus de chances au recrutement et les investisseurs s’en trouvent rassurés».

Ce qu’on apprend, c’est que Martin Dupont est membre d’un comité d’une quarantaine de personnes, formé par l’ambassade du Canada à Paris, qui se réuni une fois par année. C’est dans ce cadre qu’il a connu M. Hidalgo. «Je le connais depuis longtemps. Il y a dans ce comité des spécialistes, qui peuvent être très utiles pour expliquer les lois différentes entre la France et le Canada dans les questions administratives visant le démarrage d’une société. Je fais partie de ce comité depuis 10 ans et cela a de quoi enrichir un réseau de contacts», expose le commissaire industriel.

«Comme par exemple, M. Triquet m’a donné le nom d’un homme d’affaires français qui est intéressé à s’installer au Québec. Je suis seul à avoir ce nom. Bien sûr nous ne pouvons jouer dans la cour de Montréal International ou Québec International qui s’adressent à des multinationales dont l’intention est de s’afficher dans les grandes villes. Mais dans le manufacturier, on est bon bagarreur. Disons que notre taux de réussite dans le recrutement est entre 30 et 40 %», avance Martin Dupont.

Partager cet article