Drummondville et Victoriaville se démarquent à l’étranger

Drummondville et Victoriaville se démarquent à l’étranger
Les maires de Drummondville et de Victoriaville ont donné leur avis sur les missions à l'étranger lors d'un panel réunissant quelques maires.

Les maires de Drummondville et de Victoriaville, Alexandre Cusson et André Bellavance, sont fermement convaincus de l’impact favorable pour leur municipalité d’ouvrir leurs portes aux échanges commerciaux avec l’étranger. Et pas seulement pour y faire venir des entreprises, mais également pour proposer leur expertise.

Le forum tenu vendredi dernier à Drummonville par l’Union des municipalités du Québec proposait aux élus municipaux d’en savoir davantage sur l’intérêt des municipalités à se déployer sur la scène internationale. Les maires Cusson et Bellavance ont partagé leur expérience lors d’un panel d’échange réunissant six maires.

 

Au printemps 2016, le maire Bellavance participait pour la première fois à ce genre de mission économique visant l’ouverture à un marché international. Il avait choisi l’Europe. Les villes de Namur et de Poitiers (en Belgique et en France) se sont montrées ftrès intéressées par les produits nettoyant écologiques développés par Sanimarc ainsi que par l’école Vertech, qui enseignera l’économie verte dès 2017.

 

Pour Victoriaville, c’est un nouveau marché qui s’ouvre. L’exportation d’expertises est désormais envisageable. L’ancien député bloquiste de Richmond-Arthabaska a notamment réalisé au cours de son voyage dans les vieux pays que les ressources canadiennes à l’étranger, comme les ambassades ou délégations, pouvaient se déployer pour faciliter les échanges commerciaux d’une municipalité comme la sienne.

 

Le maire Bellavance en conclut que ce type de mission économique constitue l’occasion d’établir un maillage innovant entre industries et municipalités. «Et aux retombées insoupçonnées», a-t-il précisé.

30 ans d’expertise

En se joignant au groupe d’élus et de gens d’affaires qui allait explorer la Côte Est américaine, au printemps dernier, le maire de Drummondville, y voyait une belle opportunité d’y établir des contacts. «Il faut penser à rencontrer des élus. On est des ambassadeurs, on est capables de vendre notre ville», a-t-il expliqué à l’assistance.

 

Ce n’est pas d’hier que la plus grosse ville du Centre du Québec se déploie à l’étranger en vue d’y attirer d’éventuelles entreprises. Presque 30 ans de missions économiques à l’étranger, l’administration municipale de Drummondville connait ça.

 

Depuis son installation à Drummondville en 1984, l’usine française Soprema est devenu un employeur majeur dans la région, a souligné celui-ci, en marge du panel. Et une autre entreprise provenant de l’Hexagone a également choisi sa ville pour accéder au marché québécois, MGJ. «Si on n’était pas allé les rencontré, ils seraient allés ailleurs», insiste M. Cusson.

 

Ce ne sont pas les seules entreprises étrangères ayant pignon à Drummondville. Alors, combien M. le maire ? «38 filiales étrangères», répond fièrement celui-ci. «Ça donne beaucoup de crédibilité à Drummondville.

 

Dans les années 1990, la municipalité drummondvilloise a développé une expertise autour des incubateurs d’entreprises. En  transport et en centres de distributions, également. «Notre créneau, c’est la diversification. On a vécu la monoindustrie avec le textile et lorsque l’industrie a planté, ça été difficile. On ne veut pas revivre ça», indique-t-il.

 

Le maire Cusson retire beaucoup de satisfaction à rencontrer des gens à l’étranger. «Les gens rencontrés nous ont rappelé à quel point les maires sont des pivots de développement économique. L’UMQ va continuer de mobiliser ses municipalités. Si elles ont besoin d’outils, l’UMQ veut être capable de répondre à cela.

 

En ce qui concerne les administrations municipales, le maire de Drummondville est catégorique. «On n’a pas le choix dans cette mouvance (liée à la mondialisation). On doit être stratégiques, aller chercher son autonomie. Combien ça coûte (une mission à l’étranger) ? Demandez-vous plutôt ce que ça va vous rapporter ?»

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