Une nouvelle entreprise française à Drummondville

Une nouvelle entreprise française à Drummondville
Stéphane Triquet

Une entreprise française, MGJ, spécialisée dans le joint de bouchage sur des contenants destinés aux marchés des cosmétiques, pharmaceutiques, chimiques et alimentaires, vient de s’installer à Drummondville.

Basée près de Lyon, MGJ a loué les trois dernières cellules disponibles dans la phase 3 de l’incubateur industriel de la Société de développement économique de Drummondville (SDED). La compagnie, qui se targue d’être parmi les trois grands concepteurs et fabricants européens reconnus dans le monde, prévoit créer quatre emplois dans son processus de démarrage, un nombre qui devrait augmenter avec la progression de ses ventes en Amérique du Nord.

MGJ œuvre notamment dans l’operculage qui est «l’action de recouvrir l’ouverture d’un contenant avec une pellicule de plastique ou d’aluminium lors de la mise en contenant d’un produit pour fournir au consommateur la preuve que le produit n’a pas été altéré avant l’achat». MGJ a mis au point la languette d’ouverture, qui a été brevetée dans une vingtaine de pays.

Stéphane Triquet, directeur général de MGJ, prenant part à une conférence de presse ce matin au Centrexpo, en compagnie du maire Alexandre Cusson, également président de la SDED, et du directeur général Martin Dupont, n’a pas voulu préciser le montant de l’investissement que nécessite son installation au Québec, se limitant à dire qu’il s’agissait de plusieurs milliers de dollars.

«Le projet de démarrer une filiale à l’étranger n’est pas chose facile. Cela demande beaucoup de réflexion. Mais je dois dire que l’aide que m’a apportée Martin Dupont a été déterminante. Le Québec s’est imposé de lui-même, en grande partie parce que nous étions à l’aise à discuter dans notre langue maternelle. La tâche nous a été facilitée et nous avons pu nous concentrer sur le démarrage proprement dit. On nous a proposé plusieurs solutions pour nous permettre de faire de notre arrivée un succès», a déclaré M. Triquet, qui projette la construction éventuelle d’une usine.

Pour la SDED, c’est une addition intéressante dans le parc déjà bien garni des entreprises étrangères à Drummondville. «Nous accueillons une société qui s’impose avantageusement dans un secteur de pointe, qui devient la 38e entreprise étrangère à s’installer chez nous, pour un total de plus de 3700 emplois. Cela consolide aussi notre diversification économique, qui est et qui demeurera une caractéristique de notre tissu industriel», a fait observer Martin Dupont.

«La SDED a fait un très bon travail de recrutement dans ce dossier», s’est dit d’avis le maire Cusson. «Nous n’étions pas les seuls dans la course, mais notre incubateur a fait une différence. Cette annonce survient au moment où l’UMQ (Union des municipalités du Québec) tient à Drummondville une assemblée des maires portant sur le développement économique municipal et au moment où on parle beaucoup de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne. Cet accord est une priorité, une belle rampe de lancement pour des projets comme celui que M. Triquet vient réaliser chez nous aujourd’hui».

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