Jeunes entrepreneurs : ajustez vos technologies

Jeunes entrepreneurs : ajustez vos technologies
Étienne St-Jean

Les jeunes entrepreneurs ne doivent pas hésiter à revoir leurs technologies afin de s’assurer qu’elles ne sont pas trop désuètes par rapport à celles qui pourraient servir un éventuel concurrent.

C’est l’avertissement qu’émet le professeur en management des PME à l’UQTR, Étienne St-Jean, co-auteur du rapport sur l’activité entrepreneuriale québécoise issu de l’enquête 2015 du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), présenté par l’Institut de recherche sur les PME (INRPME) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

C’est dans cet ouvrage que l’on soulignait, la semaine dernière, que les «jeunes du Québec présentent une forte propension à démarrer une entreprise, étant plus enclins à passer à l’action que dans le reste du Canada et les autres pays comparables». L’Express avait fait état de cette «activité entrepreneuriale émergente des 18-24 ans québécois (compilation 2013-2015) se révèle la plus forte de tous les pays tirés par l’innovation».

Toutefois, en entrevue téléphonique, Étienne St-Jean estime qu’une brève partie de son rapport doit être mis en relief au sujet du renouvellement des technologies, une faiblesse selon lui chez les jeunes entrepreneurs québécois.

«C’est bien de se classer dans les premiers pour mettre au point des produits innovants dans des marchés de niche où il n’y a pas ou peu de concurrence. Mais le jour où apparaîtra un concurrent sérieux, servi par une technologie plus moderne et mieux adaptée, il sera avantagé. Dans notre rapport, nous faisons observer qu’en ce qui concerne les entrepreneurs émergents au Québec, la proportion de ceux-ci qui ont une entreprise orientée vers les hautes ou moyennes technologies est excessivement faible avec un taux de 3,2 %. Ce qui situe le Québec à l’avant-dernier rang des pays tirée par l’innovation. En comparaison, le reste du Canada figure en haut de classement avec un taux de 11,5 %. Je crois qu’il y a lieu d’en faire un avertissement, surtout dans une région peuplée de PME comme celle de Drummondville», affirme le professeur en management.

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